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Gloire A Dieu

Religion > Histoire

IL N'Y A DE DIEU QU'ALLAH ET MOHAMMED EST SON PROPHETE

(Profession de foi)

QUE CE LIVRE SOIT UN HOMMAGE A LA
GLOIRE ETERNELLE DU SEIGNEUR DE L'UNIVERS.

 

Livre parus ou à apparaître prochainement du même auteur Mohamed Yacine KASSAB

01. Quel avenir pour l'Islam ?

02. L'islam face au nouvelle ordre mondial

03. Trois Mille hadiths et citations coraniques de Bokhari

04. Mille hadiths choisis de Bokhari

05. L'Islam , religion universelle

06. Les Versets authentiques

07. Les divisions musulmans face à l'hegenzonie occidentale

08. Islam- occident : Politique des dominos ou stratégie des échecs?

09. La création de l'univers et de la vie selon le coran

10. Les évangélistes à l'assaut (le l'Islam)

Tous ces ouvrages sont ou seront traduits en langue arabe incessamment

 

NOTE DE PRESENTATION

 

Le Coran a-t-il besoin d'être comparé ou confronté à des ouvrages profanes pour légitimer son authenticité de Livre Di­vin ? Evidemment, non.

Mais si l'on prend soin de procéder à un rapprochement en ce sens, les conclusions d'une telle démarche ne laissent pas d'étonner.

Etonnement d'abord, car si les plus importantes inventions de l'humanité sont le produit des cerveaux fertiles, l'exégèse du Texte Sacré pçirmet de démontrer la parfaite concordance entre ces découvertes et le contenu coranique.

Etonnement ensuite, face au nombre et à la diversité des problèmes abordés qui embrassent la quasi totalité des gran­des questions intéressant l'humanité.

Le recensement et le développement des dizaines de sujets que comporte cet ouvrage reposent sur l'exploitation et la synthèse de plusieurs centaines d'articles à caractère scien­tifique.

Un tel travail n'a pas pour vocation de détruire une tradition séculaire qui attribue à la société occidentale le privilège de la maîtrise scientifique. Il s'arroge seulement le droit de rétablir des réalités longtemps occultées en restituant au Coran Sacré une vérité méconnue.

Ce n'est pas là une inclination de l'esprit mais le résultat de patientes investigations, confortées par des preuves indiscu­tables et qui sont reprises dans le présent ouvrage.

 

CETTE ETUDE COMPORTE 2 TOMES

Tome 1

01. Les attributs divins

02. Les Prophètes à travers le Coran

03. Mohammed le Prophète de Dieu

04. Le Coran est-il une imitation de la Bible ?

05. Des attaques et des mythes

06. L'aspect scientifique du Coran

07. L'univers

08. Le système solaire

Tome 2

01. L'aspect scientifique du Coran (suite)

02. Le monde

03. La vie

04. Divers

05. Le Coran guide lumineux et éternel

06. Bibiiographie

07. Index des noms propres

 

- AU NOM DE DIEU, LE CLEMENT, LE MISERICORDIEUX -

INTRODUCTION

 

La nécessité d'explorer le trésor scientifique que renferme le Coran, répond à un besoin de plus en plus pressant, exprimé par les générations nouvelles. L'histoire des religions nous apprend que les anciens peuples exigeaient de leurs Prophètes l'accomplissement de miracles et de pro­diges pour emporter leurs adhésions. Les deux dernières religions mo­nothéistes précédant l'Islam, le Judaïsme et le Christianisme, ont recou­ru abondamment aux manifestations extraordinaires afin de gagner des adeptes.

En l'absence d'arguments plus incisifs, la méthode utilisée avait l'avantage de démontrer que les prédicateurs étaient dotés de pouvoirs tellement étonnants qu'ils ne pouvaient émaner que d'une puissance di­vine.

Maniés avec dextérité, des dons aussi précieux contribuèrent dans une large part à convertir des foules qui cherchaient de leur côté des si­gnes manifestes pour se rallier. Moïse et Jésus, à l'instar d'autres pro­phètes, furent de grands faiseurs de miracles. Cela est attesté aussi bien par l'Ancien Testament que par le Nouveau Testament et confirmé par le Coran.

Il serait pourtant faux de croire que l'engouement des fidèles doive être attribué aux seules qualités des thaumaturges inspirés. Bien au con­traire, la communication du Message divin a permis de façon décisive à gagner les hommes et les femmes à ces religions monothéistes, prônant l'existence de Dieu et proclamant Sa Toute-Puissance.

Lorsque la Parole Sacrée fut altérée par le temps et les hommes, le Coran fut révélé au Prophète Mohammed. Sa mission était de rétablir la pureté originelle du Message divin, en lui assurant un caractère d'inalté­rabilité afin de garantir sa pérennité.

Ce but a été parfaitement atteint. Il ne sied pas en effet, que les Com­mandements ultimes de Dieu, divulgués au dernier des Messagers, puis­sent être corrompus ou égarés. Dans Son immense Miséricorde, Dieu a tenu à faire parvenir aux générations futures l'intégralité du Texte Sacré, même si certains hommes s'ingénient à lui dénier toute authenticité.

A la différence de la Bible dont le Message Sacré a été largement mo­difié ou égaré, le Coran est demeuré tel qu'il a été révélé en son temps. Il reste le seul texte d'origine divine à avoir été reproduit intégralement sur

des supports divers au moment même de la Révélation, échappant ainsi à toutes les formes d'altération qui caractérisèrent les autres religions durant leur transmission.

Sa fixation par écrit constitue une preuve manifeste de son authenti­cité intégrale et absolue.

Bien que révélé il y a quatorze siècles, le Livre Sacré des Musulmans allait prendre en compte la tendance à l'évolution de l'humanité, et son scepticisme de plus en plus marqué à l'égârd des manifestations inexpli­quées. Il introduisit à un degré alors inégalé, les principes de rationalité et de logique dans un environnement qui s'avéra des plus féconds.

Il exalta les mérites du savoir et de la connaissance, les hissant au ni­veau des vertus morales les plus nobles. Et par dessus tout, il proclama l'Unicité et l'Omnipotence de Dieu, Lequel a créé et régit l'ensemble de l'univers selon des Lois rigoureuses.

Le Coran se présente ainsi comme un ouvrage d'une densité et d'une richesse remarquables. Il codifie les obligations de l'homme vis-à-vis de son Créateur, et aussi, relativement à son entourage. Il détermine le ca­dre de vie qui permet au croyant de s'épanouir dans la piété et la dignité. Il donne un sens profond à la vie à travers les marques de gravité et de majesté entourant l'acte solennel de création. Il instruit également sur la réalité intangible de la vie future, rétribuée selon le cas, par la magnifi­cence et la splendeur ou le malheur et la détresse.

Ce sont là, les traits marquants du Livre Sacré des Musulmans, qui ont été le plus souvent portés à la connaissance des gens.

Il existe pourtant un autre domaine, longtemps resté en friche. Nous voulons parler de son contenu scientifique.

L'étude approfondie du Coran a en effet permis de découvrir que de nombreux aspects avaient fait l'objet de développements dont on com­mence à peine, à en saisir le sens. La raison en est que la science n'était pas pervenue à un niveau suffisant pour donner une interprétation cor­recte. Avec ce nouvel éclairage, le Livre Sacré acquiert une dimension qui ne manquera pas d'étonner.

On découvrira par exemple, que des sujets aussi divers que l'atome primitif, le Big bang, l'expansion de l'univers, la vitesse de la lumière, la hiérarchisation du cosmos, la formation de la terre, le cycle de l'eau, la re­production humaine, et tant d'autres encore, ont été exposés près de quatorze siècles avant que les savants occidentaux ne les "inventent" à leur tour.

D'autres domaines font l'objet de recherches poussées en laboratoi­res, alors que les données existent dans le Coran. La cinquantaine d'arti­cles regroupés dans ce livre touchent les sujets les plus divers. Ils dé­montrent -preuves (et calculs de probabilités) à l'appui- que l'Auteur ne peut être que Dieu Unique, le Seigneur de l'univers.

Ainsi, de par les innombrables marques d'authenticité qui existent, se trouve entièrement confirmé le verset coranique suivant qui affirme :

"Nous leur ferons si bien apparaître Nos Signes (Nos Preuves), dans l'univers et en eux-mêmes, qu'il leur sera démontré que ceci (le Coran) est la Vérité". [Coran 41. 53].

LES ATTRIBUTS DIVINS

"Dis : Allah est Unique ! Allah l'Impénétrable ! Il n'engendre pas et n'a pas été engendré. Nul n'est égal à Lui". [Coran 112].

De tous les Livres révélés, le Coran a la particularité d'être le seul à re­produire exclusivement la Parole de Dieu. A l'inverse de la Bible dont les auteurs sont innombrables, et qui donne l'occasion aux Prophètes, aux Rois, aux prêtres, aux juges, aux apôtres et à d'autres personnes parfai­tement inconnues, le soin de s'exprimer à côté de Dieu, Le Livre Sacré des Musulmans n'accorde ce privilège à aucun être humain, qu'il soit Prophète ou Roi. Même Mohammed (Que le Salut soit sur lui), le Prophè­te de l'Islam, n'interfère pas dans ce domaine et laisse libre cours au Sei­gneur pour se manifester en toute souveraineté et sans.aucune entrave. On ne trouve pas, à l'image de l'Ancien Testament, Dieu engagé dans des dialogues serrés et interminables avec les hommes car Son Verbe est transcendant.

Durant sa mission, Mohammed a été chargé de recueillir et de divul­guer les Révélations divines sans chercher à changer ou à modifier quoi que ce soit de leur contenu. Une telle différence trouve son origine dans la conception que chacune des religions se faisait de Dieu.

Pour les Juifs, Dieu était avant tout le Dieu d'Israel chargé de protéger la communauté, de la diriger, de satisfaire ses désirs. Il se manifestait continuellement à ses nombreux représentants, sous les formes les plus diverses. Il pouvait être vu et entendu. Il accompagnait les Israélites dans leurs déplacements, avait une apparence humaine et ne dédaignait pas se prêter à des arrangements lorsque les circonstances l'exigeaient. On le considérait aussi comme le Dieu de l'univers, mais, et nous le verrons par la suite, cet univers était minuscule, réduit à des dimensions lillipu­tiennes, sans commune mesure avec notre vision actuelle. En dépit de ses attaches, Dieu semblait surtout préoccupé par les affaires terrestres. Il s'employait à utiliser son temps pour la convenance exclusive des Is­raélites, négligeant ou reniant le reste de l'humanité.

Après la venue de Jésus, les Chrétiens accordèrent une place plus importante au ciel. Le Pater débute ainsi : "Notre Père (Dieu) qui êtes aux cieux...". Dieu commence à acquérir des dimensions et des pouvoirs nou­veaux. Il devient le Dieu de tous les hommes et non plus celui des seuls Israélites. Cependant, Il garde toujours son côté terrestre. Il délègue son fils unique Jésus, afin de sauver l'humanité au prix d'une crucifixion purifiante. Les Chrétiens parlent du mystère de Dieu Unique en trois per­sonnes. Toutefois, on ne peut s'empêcher de voir dans la Trinité, une fa­mille dominée par le "Père" et dont les membres partagent d'une certai­ne façon son règne et ses prérogatives.

Dans tous les cas, chez les Israélites ainsi que chez les Chrétiens, Dieu apparaît sous les extérieurs d'un superman, un homme supérieur dont la force essentielle réside dans l'accomplissement des miracles les plus surprenants. Ce rapprochement entre Dieu et l'homme peut être parfaitement perçu à travers la Bible qui abonde en ce sens : "Dieu dit en­fin : "Faisons des êtres humains, qu'ils nous ressemblent vraiment...". Dieu créa les êtres humains à sa propre image, il les créa homme et femme". [Genèse 1-26/27].

Avec des traits humains, Dieu se devait d'avoir un comportement qui concordait avec ce qu'on était en droit d'attendre d'un homme, même doué de facultés supérieures. Et l'univers qui en a été forgé était forcé­ment en rapport et en harmonie avec le Créateur. On se représentait alors le monde sous la forme d'un disque plat, avec pour centre géogra­phique et spirituel, la ville de Jérusalem. Au point où sur la mappemonde, les géographes actuels situent le Pôle Nord, se trouvait le Paradis,d'une superficie à peu près égale à celle de ,Jérusalem. Quelques territoires existaient évidemment, et étaient affectés aux régions les plus connues à l'époque (Europe-Moyen Orient-Afrique du Nord). Le ciel formait une coupole qui venait se poser sur cet univers miniaturisé, animé du mouve­ment du soleil, de la lune et des planètes. Le fonctionnement d'un si petit univers se contentait de l'action d'un dieu à son échelle.

En l'affectant d'une apparence humaine, et d'un comportement en conséquence, on n'avait plus de difficultés à imaginer une divinité bien proche des préoccupations quotidiennes, toujours prête à intervenir pour mettre de l'ordre dans là création. La Bible nous apprend que Dieu était sollicité de jour comme de nuit et qu'il répondait à cela par une gran­de disponibilité.

Le Coran est venu apporter un bouleversement total à ce schéma un peu trop simpliste. Au niveau de l'univers d'abord qui n'était plus canton­né aux limites de notre globe et qui voyait son horizon s'élargir considé­rablement. La terre, aussi importante par elle-même pour ses occupants, devenait une simple planète, négligeable, perdue dans l'immensité cos­mique. L'homme qui s'était assimilé à l'image de Dieu, perdait son auréo­le. La création devenait extraordinairement grandiose et complexe. "La création des cieux et de la terre, reconnaît le Coran, est quelque chose de plus grand que la création des hommes. mais la plupart d'entre eux ne sa­vent pas". [Coran 40. 57].

Le Livre Sacré introduisit une véritable révolution dans le domaine de la cosmologie. Pour la première fois l'homme apprenait qu'il n'était pas seul à travers l'univers, que d'autres planètes habitées gravitaient loin de lui, peuplées de créatures qui lui étaient inconnues. Le Dieu du Coran qui est le Dieu de l'univers, prenait une dimension que les Judéo-Chrétiens

ne lui connaissaient pas. Il devint le Dieu qu'Il n'a jamais cessé d'être, Unique, en dehors de. qui, aucune divinité ne saurait prévaloir. "Votre Dieu est un Dieu Unique. Il n'y a de Dieu que Lui. Le Clément, le Miséricor­dieux". [Coran 2. 163]. "Il n'engendre pas et n'a pas été engendré". [Coran 112.3]. Il n'a pas de fils : "Ils disent : Dieu s'est donné un fils : Gloire à Lui ! Tout ce qui est dans les cieux et sur la terre Lui appartient et s'incline de­vant Sa Puissance". [Coran 2. 116] Il n'a pas de filles : "Ils attribuent des filles à Dieu. Gloire à Lui !Alors qu'ils n'en veulent pas pour eux-mêmes ! " [Coran 16. 57]. Ni compagne : "Créateur des cieux et de la terre, com­ment aurait-il un enfant alors qu'Il n'a pas de compagne ?" [Coran 6. 101].

Il n'a pas d'associé "Et dis : Louange à Dieu...Il n'a pas d'associé au Royaume. Il n'a pas besoin de protecteur contre l'offense. Proclame hau­tement Sa Grandeur." [Coran 17. 111].Il ne participe pas à la Trinité qui ne saurait exister car c'est une atteinte à la Toute-Puissance du Seigneur "O gens du Livre (Chrétiens) Ne soyez pas excessifs dans votre religion. Ne dites que la vérité à propos de Dieu. Le Messie, Jésus, fils de Marie est l'Envoyé de Dieu, Son Verbe déposé dans le sein de Marie. Un Esprit éma­nant du Seigneur. Croyez en Dieu et en ses Prophètes. Ne parlez pas de Trinité. Cessez de le faire. Cela vaudrait mieux pour vous. Dieu est Uni­que. Gloire à Lui ! " [Coran 4. 171]. Et encore relativement à ce point "Ceux qui disent : Dieu est le Messie, fils de Marie" sont des impies. De­mande leur "Qui aurait pu empêcher Dieu s'il avait voulu anéantir le Mes­sie, fils de Marie, sa mère et l'humanité toute entière ?" [Coran 5. 17].

Rien ne lui est égal [Coran 112. 4] Contrairement à ce que pensent les Israélites et les Chrétiens, rien ne saurait Lui ressembler. [Coran 42. 11]. est le Créateur Universel par excellence. [Coran 7. 185.] Il a créé les cieux et la terre. [Coran 6. 73], la vie et la mort [Coran 67. 2]. Il a créé l'homme [Coran 6. 2] et tous les.hommes [Coran 7. 21], les dotant de facultés ap­propriées [Coran 23. 78]. A partir de l'eau, il a conçu tous les êtres vivants [Coran 21. 30]. Il n'est pas limité. Il crée ce qu'Il veut. Il est Puissant sur toute chose [Coran 5. 17].

Sa Puissance est infinie, incomparablement supérieure à tout ce que l'homme peut imaginer : "Les hommes n'ont pas estimé Dieu à Sa vraie Puissance. La terre eiltière tiendra dans Sa Main au Jour du Jugement et l'ensemble de l'un ives s sera ployé dans Sa Droite. Gloire à Lui, comme ll est élevé au-dessus (le tout ce qu'on lui associe " [Coran 39. 67].

L'univers a été créé par un Acte de sa Puissance, à partir d'un noyau initial : "Les infidèles ne voient-ils pas que les cieux et la terre formaient à l'origine une masse compacte que Nous avons fait rompre ? (pour don­ner naissance à l'univers). Et qu'au moyen de l'eau, Nous créons tout ce qui vit ? Ne croient-ils pas ?" [Coran 21. 30]. L'expansion de l'univers est un autre Acte de Sa Puissance illimitée : "Nous avons conçu le ciel par l'effet de Notre Puissance et Nous l'étendons dans l'espace". [Coran 51. 47]. C'est grâce encore à Sa Puissance que l'univers, évolue dans un or­dre parfait : "C'est Dieu qui maintient en équilibre les cieux et la terre (l'univers) pour qu'ils ne s'effondrent pas (sur eux-mêmes). Si une telle

chose devait arriver, qui donc pourrait l'empêcher ? " [Coran 35. 41]. Il est l'Omniscient dont la Science s'étend à tous les domaines et qui connaît tous les secrets : "Ce qui est dans les cieux et ce qui est dans la terre ap­partient à Dieu. La Science de Dieu s'étend à toute chose". [Coran 4. 126]. "Le poids d'un atome ne saurait échapper à ton Seigneur, ni sur terre ni dans les cieux. Il n'y a rien de plus petit (que l'atome) ni rien de plus grand que cela qui ne soit porté dans le Livre de l'Evidence". [Coran 10. 61]. "Il connaît les pensées intimes de l'homme . [Coran 5. 7.], ainsi que ses ac­tes cachés [Coran 10.37], de même que les secrets insondables tels que le terme de la vie : "Ji a décrété un terme à chaque vie et un autre terme connu de Lui Seul, qui est celui de la Résurrection..." [Coran 6. 2.].

Il est le Très Grand, le Plus Grand [Coran 4. 34]. Le Dominateur Su­prême . "Dis : Je ne suis qu'un avertisseur. Il n'y a pas de divinités en de­hors de Dieu, l'Unique, le Dominateur Suprême..." [Coran 38. 65]. Il est le Seigneur de toute chose, le Seigneur de l'univers : "C'est Dieu qui a éta­bli pour vous la terre comme une demeure stable et le ciel comme un im­mense édifice. vo cas a modelés en vous donnant des formes harmonieu­ses. Il vous a accordé des nourritures excellentes. Tel est Dieu, Votre Sei­gneur, Béni soit Dieu le Seigneur de l'univers. est le Vivant, n'y a de Dieu que Lui. Vouez-Lui un culte exclusif. Louange à Dieu le Seigneur de l'univers". [Coran 40. 64/65.].

Il est Le Clément, le Miséricordieux. Ces deux mots sont employés plus de trois cents fois dans le Coran. Il est le Maître de la Miséricorde "Ton Seigneur est Celui qui pardonne. Il est le Maître de la Miséricorde". [Coran 18. 56]. Il s'est prescrit à Lui-même la Miséricorde. "Dis : A qui appartient ce que renferment les cieux et la terre ? Réponds : A Dieu. Dieu s'est prescrit à Lui-même la Miséricorde". [Coran 6. 12].

Cependant il ne pardonne pas le polythéisme qui est le crime le plus grave qui puisse être commis : "Dieu ne saurait pardonner qu'on Lui asso­cie d'autres divinités. Hormis`cela, Il pardonne à qui Il veut. Celui qui don­ne des associés à Dieu commet un crime immense". [Coran 4. 48]. Mais Il agrée la contrition des hommes sincères : "C'est Lui qui accepte le re­pentir de ses serviteurs. Il efface les mauvaises actions". [Coran 42. 25.]

Dieu est Celui qui peut se passer de l'univers. Il existe par Lui-même : "Dieu, Il n'y a de Dieu que Lui : Le Vivant, Celui qui subsiste par Lui-même" [Coran 2. 255]. Il est Eternel : "Tout ce qui est sur terre disparaîtra. Seule demeurera la Face de ton Seigneur auréolée de Gloire et de Majesté". [Coran 55. 27/29].Il est le Seul digne de Louanges : "Les sept cieux et la terre (l'univers) et tout ce qu'ils renferment glorifient Son Nom. Il n'y a rien qui ne célèbre Ses Louanges, mais vous ne comprenez pas cela. Dieu est plein de mansuétude et Indulgent". [Coran 17. 44].Il est glorifié par les an­ges : "Tu verras les anges se presser autour du Trône en célébrant la Gloi­re du Seigneur. Un arrêt universel sera rendu en toute équité et l'on s'écriera : Louange à Dieu, Souverain de l'univers". [Coran 39. 75]. Il est aussi glorifié par les croyants. [Coran 52. 49].

Il est très éloigné de toutes les descriptions qu'on se fait de Lui.[Coran   43. 82]. Il est le Vivant, sur Lequel ni l'assoupissement ni le sommeil n'ont de prise. [Coran 2. 255]. Il n'a pas été fatigué par la création [Coran 50. 15]. La science des hommes ne peut l'atteindre. [Coran 20. 110] De mê­me que leur vision (ou leur perception) : "Les regards des hommes ne peuvent l'atteindre, alors que leur vue ne Lui échappe pas. Il est le Subtil; ll est parfaitement informé". [Coran 6. 103]. Il est présent en tous lieux de l'univers et plus proche des hommes qu'ils ne le sont de leur propre per­sonne ,: "Nous avons créé l'homme et Nous savons ce que son âme lui suggère. Nous sommes plus près de lui que sa veine jugulaire". [Coran 50. 16]. Ilest le Protecteur en dehors de qui il n'y a pas de défenseur : "La Royauté des cieux et de la terre appartient à Dieu. Il fait vivre et fait mou­rir. Vous n'avez en dehors de Lui, ni maître ni défenseur." [Coran 9. 116]. C'est Lui qui dispose de la vie, de la mort, de la résurrection et du Juge­ment Dernier : "Comment pouvez-vous renier Dieu, alors que Dieu vous a tiré du néant, qu'Il vous a donné la vie, ensuite Il vous fera mourir, puis ll vous ressuscitera et près Duquel vous retournerez un jour ?" [Coran 2. 29].

Il est le Roi, détenteur de la souveraineté sur toute chose, Roi des hommes [Coran 114. 2], Roi de l'univers [Coran 2. 107], Roi au jour du Ju­gement Dernier [Coran 1.4]. il est Celui qui possède la Sagesse Suprême [Coran 24. 58]. Il est le Sublime, l'Auguste, Maître souverain des cieux et de la terre [Coran 42. 4]. est Omnipotent, Sa Puissance n'a pas de limite [Coran 10.65]. Dieu est Véridique et confirme la vérité par Sa Parole [Co­ran 10.82]. Il est le Bienfaiteur et comble de Ses Bienfaits [Coran 55. 10/13]. Il est Le juste qui ne lèse personne : "Quiconque fait le bien le fait pour soi, quiconque agit mal le fait à son propre détriment. Ton Seigneur n'est pas injuste envers Ses Serviteurs". [Coran 41.46]. Il est le Meilleur des juges : "Con forme-toi à ce qui t'est révélé; sois patient jusqu'à ce que Dieu juge. Il est le Meilleur des juges". [Coran 7. 87].

Il est le Législateur qui régit par Ses Lois et Ses Ordonnances l'archi­tecture et le fonctionnement de l'univers [Coran 13.2]. Rien n'est caché à Ses Yeux, Il est le Clairvoyant Suprême : "il possède les clés du mystère que Lui Seul connaît parfaitement. ll sait ce qui est sur la terre et dans la mer. Nulle feuille ne tombe sans qu'Il le sache. Il n'y a pas un grain dans les profondeurs de la terre ni de brindille verte ou desséchée qui ne soient dénombrés dans le Livre de l'Evidence". [Coran 6. 59]. Il fixe d'une maniè­re irrévocable le destin des hommes que nul ne saura jamais reculer. [Co­ran 6. 2]. est l'Auteur de la Révélation coranique [Coran 2.99] qui'confir­me les autres Livres Sacrés divulgués auparavant (Thora (Pentateuque) Psaumes-Evangile) [Coran 2. 41] et rétablit la vérité après que ceux-ci aient été altérés. [Coran 2. 75].

Il est l'Innovateur, Celui qui crée sans se référer à quoi que ce soit, Il crée sans modèle préétabli. [Coran 6. 102]. Dieu est la Lumière de l'uni­vers. Il est Lumière sur Lumière. Il guide vers Sa Lumière qui Il veut  [Coran 24. 35]. "Il est Dieu, Il n'y a de Dieu que Lui. Il est Celui qui connaît ce qui est caché et ce qui est apparent. est le Clément, le Miséricordieux. Il est Dieu en dehors de qui Il n'y a pas d'autre Dieu. Il est le Souverain, le Saint,

le Maître de la Paix, le Témoin Intègre qui témoigne de Sa propre véridici­té, le Vigilant, le Tout-Puissant, le Très Fort, le Très Grand, Gloire à Dieu. est très éloigné de ce qu'ils lui associent. Il est Dieu, le Créateur, le Nova­teur, le Formateur. Les plus beaux Noms lui appartiennent. Tout ce qui est dans les cieux le glorifie. ll est le Tout-Puissant, le Sage". [Coran 59.22/24].

Nous venons de donner quelques-uns des Noms et des Attributs de Dieu. Il s'en faut de beaucoup pour épuiser les nobles qualificatifs, pro­pres à décrire le Sublime Créateur de l'univers. Dieu est par définition très éloigné de tout ce que les hommes peuvent imaginer [Coran 43.81/82]. Cependant, comme les citations que nous reproduisons ont été puisées du Coran et qu'elles émanent par conséquent du Seigneur, nous pou­vons nous appuyer totalement sur elles pour nous faire une idée de la Puissance, de la Majesté et de la Gloire du Seigneur de l'univers. Nous mesurons à cette occasion tout l'abîme qui sépare les conceptions ju­déo-chrétiennes des conceptions musulmanes.

Penser que le Dieu des Israélites et des Chrétiens est diminué par rap­port à Celui des Musulmans est inconcevable, car les parties en cause adorent un Seul et Unique Dieu. Néanmoins, le jugement porté à son égard s'est trouvé dénaturé du fait qu'il a été émis par des êtres humains qui avaient une vision étriquée de la réalité divine.

En amplifiant les tendances naturelles des trois grandes religions mo­nothéistes, on retiendra que les Israélites s'accommodaient volontiers d'un dieu partisan qui ne dédaignait pas se mêler avec quelque condes­cendance au peuple élu, alors que pour les Chrétiens Il devenait une sor­te d'Etre plus inaccessible dont l'influence s'étendait à toute l'humanité. Ce terme implique naturellement la totalité des terriens. Toutefois, par l'intermédiaire de son fils Jésus qui avait la faculté de réunir tout aussi bien une nature humaine qu'une nature divine, Dieu restait relié à l'huma­nité par des attaches qui n'étaient pas seulement d'ordre spirituel.

Les Musulmans se démarquent nettement de ces opinions qu'ils ju­gent comme offensantes et rejettent tous les compromis qui tendraient à subordonner la Toute-Puissance Divine à une quelconque relation ter­restre.

L'univers tel que nous l'apprécions aujourd'hui dans toute son inté­gralité (?), ne saurait être que de peu d'intérêt, en comparaison de la Gloire de Dieu, Ineffable et Incommensurable. Or, la création de l'homme est négligeable par rapport à celle de l'univers. Le Coran ne manque pas de souligner cette réalité. Si l'homme est de peu de poids face à l'univers, et celui-ci insignifiant vis-à-vis de Dieu, comment pourrait-il établir des relations de quasi-égalité avec le Créateur, alôrs même qu'il se trouve déjà en état d'infériorité envers les cieux et la terre ?

C'est faire peu de cas d'une frontière absolument infranchissable en­tre le Créateur et sa créature qui incite les Musulmans à estimer Dieu proche des croyants, mais simultanément tout à fait impénétrable et inaccessible à la science humaine. Les seules descriptions que nous possédons sont celles qui ont été révélées par le Livre Sacré, c'est-à-dire par Dieu.

Malgré tout, les Gens du Livre (Juifs et Chrétiens, selon l'appellation consacrée par le Coran), de par leur croyance en Dieu Unique, sont rela­tivement plus proches de la réalité absolue que les Athées. Fourvoyés dans un matérialisme d'apparat, revêtu de dialectisme et d'historisme, ceux-ci vouent un véritable culte à la matière, à la pensée et au temps, toutes choses créées par Dieu. De sorte et plutôt que de s'élever à un ni­veau spirituel supérieur en adorant le Dieu Créateur de l'Univers et en cé­lébrant Sa Grandeur, ils se sont appliqués à vénérer quelques parcelles de Son OEuvre et à en faire l'apologie d'une façon immodérée et contrai­gnante.

On reconnaît dans cette doctrine une nouvelle variation d'un thème bien connu des peuplades primitives, dont la superstition poussait à ré­vérer un fait ou un événement en raison de son influence supposée (né­faste ou bénéfique comme les animaux, les monstres, le soleil, la lune, les orages, les éclipses, les idoles,etc.), plutôt que le Créateur de ces phénomènes. Ils s'ingénient et s'épuisent à adorer les effets visibles et non la cause qui leur était cachée.

Cette forme de pensée qui rabaisse ses partisans, porte une,grave at­teinte à la conscience humaine en ce qu'elle ravale l'homme, créature privilégiée de Dieu sur terre, au profit de la matière. Alors que précisé­ment Le Livre Sacré proclame le contraire : "Ne voyez-vous pas que Dieu vous a soumis ce qui est dans les cieux et sur terre ? Il vous a prodigué Ses bienfaits apparents et cachés. Certains hommes cependant discu­tent au sujet de Dieu sans aucune science, ni direction, ni Livre Lumi­neux". [Coran 31. 20] 1.

L'homme dispose d'une primauté absolue sur la matière et ne saurait en aucun cas lui vouer un culte quelconque qui le rabaisserait dans sa di­gnité. Car, tant l'homme que la nature sont inexistants par leurs seules volontés et impuissants à s'affirmer mutuellement devant la Gloire du Seigneur, Unique Créateur de l'univers.

"Gloire à Celui qui a révélé la Distinction à son serviteur afin qu'il aver­tisse l'humanité. Lui qui détient la Royauté des cieux et de la terre, qui n'a pas de fils et qui ne partage Son Pouvoir avec personne. Il a créé toute chose en fixant son destin d'une façon immuable. Certains Lui préfèrent d'autres divinités qui n'ont rien créé, qui ne peuvent rien pour elles-mê­mes, ni en mal ni en bien et n'ont aucun pouvoir de faire vivre, d'empêcher la mort ou la résurrection... Le jour où Il les réunira avec ceux qu'ils ado­raient en dehors de Dieu, Il dira : "Est-ce vous qui avez égaré mes serviteures.ou biens sont-ils egarés eux-mêmes ?

"Gloire à Toi", répon­dront-ils, comment pourrions-nous prétendre être adorés, quand Toi Seul est digne de l'être ? Mais Tu leur as accordé des jouissances éphé­mères à eux et à leurs pères, si bien qu'ils ont oublié Tes Enseignements, Ils ne sont plus qu'un peuple perdu". [Coran 25. 1 à 3 et 17-18].

Ainsi, va vers le néant la croyance de ceux qui se sont égarés dans les contradictions de leurs propres systèmes. Ils se consacrent à vénérer une doctrine qu'ils ont élaborée de par leur intelligence, mais en confon­dant le culte avec l'occulte, à l'image des idolâtres qui déifient le produit de leurs mains.

 

1 Il y a lieu de différencier entre la création de l'univers qui est une oeuvre plus extraordi­naire que celle de l'homme et le fait que celui-ci soit doté de facultés qui l'élèvent au- dessus de la matière.

1.      LES PROPHETES A TRAVERS LE CORAN

"Nous N'avons envoyé les Prophètes que comme annonciateurs de la bonne nouvelle et comme avertisseurs". [Coran 6. 48].

Pour comprendre le Message coranique, il est indispendable de le si­tuer par rapport aux révélations antérieures. Le Livre Sacré des Musul­mans est l'héritier des religions monothéistes, aussi, ne peut-on le sépa­rer de son contexte historique.

Cela est particulièrement vrai pour la longue lignée de Prophètes qui n'ont cessé de se succéder afin de faire parvenir aux hommes la Parole Divine, et dont le dernier d'entre eux, Mohammed, (Que le salut soit sur lui) parachève le cycle des envoyés de Dieu.

Dans ce contexte, il nous a paru intéressant, non seulement de faire le recensement des Prophètes nommément cités par le Coran, mais aus­si de mettre en parallèle leur comportement à travers ce que nous pou­vons lire dans la Bible. En dépit de nombreuses similitudes, nous consta­terons des différences étonnantes que nous essaierons de mettre en re­lief en vue de marquer l'écart pouvant exister entre deux récits d'un mê­me événement.

 

ADAM ET ÊVE : (ADAM ET HAOUA) :

 

Le Coran a entre autres cette particularité d'être le seul livre à remon­ter le temps jusqu'à la création de l'univers1. Il décrit les phénomènes qui ont présidé à la formation de cet univers que nous commençons seu­lement à découvrir aujourd'hui. La naissance des cieux et de la terre y est rapportée avec précision et justesse. On apprend que l'aménagement de notre planète et son habitabilité précédèrent l'apparition de la vie, ce qui est conforme à la logique. On y découvre aussi beaucoup d'autres phénomènes qui seront traités dans la partie réservée à cet effet.

La création du premier homme, Adam, puis de sa femme, Eve, consti­tue l'acte fondamental à partir duquel l'humanité a vu le jour. Quelles que soient les spéculations de certains courants d'opinions sur la forme dont se serait opérée l'apparition humaine, le fait est que le couple a bien existé et ne pouvait procéder que d'une Volonté Divine Après une pério­de de vie indéterminée, Adam et Eve succombèrent conjointement à la tentation incarnée par Satan (Iblis).

Le Coran s'écarte ici de la Bible qui accuse Eve d'avoir été tentée par le serpent avant d'entraîner Adam à manger le fruit défendu.. En consé­quence, il ne la culpabilise pas outre mesure, et reconnaît en elle un être humain soumis aux mêmes penchants que son compagnon. De plus, le Livre Sacré des Musulmans ne considère pas le "péché originel" comme un crime à inscrire au passif de l'humanité.

Dieu agréa le repentir d'Adam et d'Eve, ainsi qu'on peut le constater à travers le texte de la sourate suivante : "Ils dirent (Adam et Eve) : Sei­gneur, bous nous sommes lésés nous-mêmes; si Tu ne nous pardonnes pas et si Tu ne nous fais pas miséricorde, nous serons au nombre des per­dants". [Coran 7. 23]. La position de Dieu est exprimée dans ces deux versets : "Nous leur dîmes : Descendez de ces lieux.... Vous trouverez sur terre un lieu de séjour et de jouissance éphémère . Adam accueillit les Paroles de Son Seigneur et revint à Lui repentant. Dieu est en vérité, Celui qui revient sans cesse vers le pécheur repentant. Il est Miséricor­dieux". [Coran 2. 36. 37].

Adam avait été doté de facultés propres à l'esprit humain comme l'in­telligence, la raison, la pensée, etc. Dieu Lui inculqua les connaissances des secrets de l'univers. Il en fit une créature supérieure à un grand nom­bre d'êtres créés : "Nous avons honoré les fils d'Adam, Nous les avons portés sur la terre ferme et sur la mer; Nous leur avons accordé d'excel­lentes nourritures et leur avons donné la préférence sur un grand nombre (d'êtres) que Nous avons créés". [Coran 17, 20/21].

 

(1) La Bible évoque "les six jours de la Création", dans un contexte différent que nous exa­minerons par ailleurs. D'autres Livres Sacrés traitent également de la Création de l'uni­vers mais sans se démarquer des influences mythologiques.

 

En parlant de secrets de l'univers, nous voulons évoquer les choses dont Dieu a bien voulu instruire Adam, et non tous les mystères de la Création qui relèvent de la seule Omniscience divine.

Lorsque Dieu chassa Adam et Eve, Il ne voulut pas les laisser errer dans le désespoir : "Nous leur dîmes : Descendez, un enseignement vous sera donné de ma part. Ceux qui le suivront seront exempts de toute crainte et n'auront point à s'affliger. Quant aux incrédules qui traitent Nos Signes de mensonges, ils auront l'enfer pour séjour éternel". [Coran 2. 39/ 40].

Adam et Eve eurent des enfants. Leurs noms ne sont pas mentionnés par le Coran. Mais on sait que l'aîné s'appelait Qabil (Caïn) et que le deuxième fils était Babil (Abel). Ils offrirent des sacrifices au Seigneur. Celui de Babil fut agréé, alors que celui de Qabil fut rejeté. Qabil tua son frère et devint le premier meurtrier parmi la descendance d'Adam.

Selon la Bible, le Seigneur reprocha son crime à Caïn : "Désormais, le sol te maudit, lui qui s'est ouvert pour recueillir le sang de ton frère, ta victime. C'est pourquoi tu auras beau le cultiver, il ne te donnera plus ses ri­chesses. Tu seras un déraciné, toujours vagabond sur la terre". Caïn se plaignit au Seigneur : "Ma peine est trop lourde à porter. Tu me chasses aujourd'hui du sol cultivable et je vais devoir me cacher loin de Toi. Je se­rai un déraciné toujours vagabond sur la terre. Quiconque me trouvera pourra me tuer". -Genèse 4-10 à 14,

On ne voit pas qui aurait pu trouver Caïn puisqu'en dehors de ses pa­rents, il était le seul être vivant sur une terre encore vide et le Coran ne re­prend pas àson compte l'inquiétude du meurtrier. De nombreuses géné­rations se succédèrent par la suite jusqu'à Noé (Nouh).

 

NOE (NOUH)

 

On ignore le temps écoulé entre Adam et Noé. La Bible hébraïque mentionne une généalogie de dix générations s'étendant sur 1056 ans entre la création d'Adam et la naissance de Noé. Mais ces données res­tent douteuses. On notera que la durée moyenne des générations était de 105 ans. Là encore, le Coran ne confirme pas la filiation biblique qui ne repose sur aucune autre source connue.

Noé fut envoyé comme avertisseur auprès de son peuple qui adorait des divinités nommées : Wadd, Souwa, Yaghout, Ya'ouq et Nasr. [Coran 71. 23/24]. Seules, quelques personnes de condition modeste prêtèrent attention à ses paroles. Les notables par contre furent exaspérés et se rebellèrent contre lui. Il lui demandèrent de chasser les croyants et le dé­fièrent de faire tomber sur eux le châtiment dont il les menaçait. Ce n'est qu'en désespoir de cause et après avoir vainement essayé de les ame­ner à résipiscence que Noé implora Dieu de l'assister dans son destin. Dieu Lui révéla de construire un vaisseau, pour échapper au déluge qu'Il allait provoquer et qui devait inonder la région. Il lui commanda d'embar­quer sa famille, les croyants et un couple de chaque espèce.

Le déluge eut lieu conformément au Décret, noyant le peuple idolâ­tre, alors que Noé et ceux qui avaient pris place à bord de l'embarcation survécurent à la catastrophe.

Le Coran s'écarte de la Bible sur plusieurs points. Dans te récit de la Genèse, Noé n'embarqua que sa famille, ainsi que des animaux parmi lesquels il préleva sept couples de chaque sorte d'animaux purs et un couple seulement de chaque sorte d'animaux impurs. Tous les animaux existant sur terre avaient été réunis à bord de l'arche et le déluge se se­rait étendu à l'ensemble du globe.

Le Coran contredit formellement cette version. Il est invraisemblable de penser que de tous les habitants du monde, seuls Noé et sa famille avaient été fidèles à Dieu. En ce qui concerne les animaux, le Livre Sacré ne précise pas non plus que tout le règne animal fut embarqué pour échapper au désastre, ni que celui-ci avait une portée universelle. De­puis sa création, l'humanité n'a jamais été décimée par un cataclysme quelconque.

Ces contradictions ont d'ailleurs fait l'objet de recherches scientifiques qui sont venues conforter les données coraniques. Mais nous ne nous étendrons pas outre mesure car ce sujet est développé dans un article entièrement consacré au déluge.1.

 

1. Voir à cet effet l'article intitulé Le Déluge a-t-il été universel ?

 

ABRAHAM (IBRAHIM), ISMAEL ET ISAAC :

 

Après Noé; le Prophète le plus marquant fut Abraham (Ibrahim). Son père s'appelait Azar (Téra pour la Bible). Il vivait au milieu d'un peuple qui vénérait des idoles. Lui-même n'était pas attiré par ces croyances et se mit à chercher une forme d'adoration supérieure. Il prit respectivement une étoile, puis la lune et ensuite le soleil comme objet de son culte, mais lorsque ces astres disparurent, il se rendit compte qu'il s'était attaché à adorer des objets soumis aux Lois d'un Etre infiniment plus élevé que tout l'univers. Il se tourna alors vers l'adoration du Dieu Unique et prêcha auprès de son clan, le monothéisme, selon les révélations qu'il recevait.

Les gens de son peuple tentèrent de le dissuader : "Vous disputerez- vous avec moi au sujet de Dieu, alors qu'il M'a dirigé ? leur répondit-il, je ne crains rien de ce que vous lui associez, à moins que Dieu Ne le veuille.

La Science de Mon Seigneur s'étend à toute chose. Ne refléchissez-vous pas ? Comment pourrais-je redouter ce que vous lui associez alors que vous ne craignez pas de Lui adjoindre ce qu'aucune révélation n'est ve­nue accréditer ? Quel est des deux partis, celui qui est le plus sûr ? Si vous compreniez Ceux qui croient et n'altèrent point leur foi d'injustice, se trouvent en sécurité, car ils sont bien dirigés. Tel est l'argument décisif que Nous avons donné à Abraham contre son peuple. C'est ainsi que Nous élevons le rang de celui qu'il Nous plaît d'élire. Ton Seigneur est le Détenteur de toute sagesse, Sa Science est infinie." [Coran 6. 80. à 83].

Abraham dut faire face à l'hostilité des siens qui persistaient dans l'idolâtrie. Ils décidèrent de le tuer en le jetant dans un brasier, mais il fut préservé des flammes par la Toute-Puissance Divine : "Nous dîmes : O feu, sois fraîcheur et paix pour Abraham". [Coran 21. 69].

Abraham qui avait auparavant brisé des idoles pour démontrer leur inanité, dut s'expatrier afin d'échapper à la vindicte d'un peuple encore subjugué par le polythéisme. Il était accompagné de sa femme, de son neveu Loth et d'autres personnages qui avaient cru en son message. Sa femme était stérile, Abraham eut un fils d'une autre femme, Hagar 1 d'origine égyptienne. Ce fils s'appelait Ismael, considéré comme l'ancê­tre des Arabes. Abraham installa la mère et le fils dans une vallée, près de la Maison Sacrée de la Kâaba (La Mecque), qu'il devait édifier plus tard. "Rappelle-toi quand Nous établîmes Abraham sur l'emplacement du Sanctuaire, précise le Coran, Nous lui perscrivîmes : Ne me donne point d'associés, et veille à purifier Ma Maison pour ceux qui viennent effectuer des circuits rituels ou s'acquitter des exercices pieux, debouts, agenouillés ou prosternés." [Coran 22. 26].

Sara, la femme d'Abraham, devait également donner naissance à un fils, d'une façon miraculeuse, Isaac. Dieu, pour éprouver Abraham, Lui suggéra le sacrifice de son fils et cet épisode est resté célèbre tant chez les Musulmans que dans la' tradition judéo-chrétienne.

D'après les Israélites, ce fils n'était autre qu'Isaac, ils s'appuient sur la Genèse pour confirmer leur opinion : "Dieu reprit : Prends ton fils Isaac, ton fils unique que tu aimes tant, va dans le pays de Moria, sur une monta­gne que Je t'indiquerai et là, offre-le Moi en sacrifice". -Genèse 22_2,

Les Musulmans au contraire sont convaincus, et bien que le Coran ne le précise pas explicitement, que le garçon ne pouvait être qu'Ismael. Leurs arguments sont nombreux. lis citent volontiers le passage suivant du Coran, après le supplice du feu où Abraham cherche refuge auprès de Dieu : "Je vais aller auprès de Mon Seigneur, dit Abraham, Il me guidera dans Sa Voie : "Seigneur, accorde-moi un fils qui soit juste". Nous lui avons alors annoncé la bonne nouvelle, la naissance d'un fils doué de sa­gesse (lsmaël). Lorsque l'enfant fut en âge d'accompagner son père, ce­lui-ci lui dit : "O mon fils, je me suis vu en songe offrant un sacrifice, et c'était toi-même que j'immolais ! Qu'en penses-tu ? O Père, lui répondit son fils, fais ce qui t'est ordonné, tu me trouveras patient si Dieu le veut". Le père et le fils s'étaient soumis à la volonté de Dieu. Le père tenait son fils, front contre terre prêt à l'immoler. Nous l'appelâmes : O Abraham, tu as cru en ta vision et tu l'as réalisée. C'est ainsi que Nous récompensons ceux qui font le. bien".

"Ce fut une bien rude épreuve. Nous avons racheté son fils par un sa­crifice solennel. Et Nous perpétuâmes son souvenir dans la postérité. "Paix sur Abraham". Ainsi, Nous récompensons les vertueux. Il était du nombre de nos fidèles serviteurs. Nous lui annonçâmes une bonne nou­velle, la naissance d'Isaac, un Prophète parmi les justes". [Coran 37. 99 à 112].

Selon Le Coran, c'est pour récompenser la soumission d'Abraham et sa détermination à immoler son fils unique Ismael, que Dieu luiannonça la naissance d'un second fils, Isaac.

On trouve en effet dans la Bible une traditioin coutumière qui consis' tait à consacrer au Seigneur les premiers-nés humains ainsi que les pre­miers-nés des animaux purs ce qui tend à conforter la position du Coran. Voici quelques exemples de ces pratiques rituelles puisés dans l'Ancien Testament :

Le Seigneur adressa la parole à Moïse et lui dit:"Consacre-Moi tout premier-né en Israel, car le premier garçon d'une femme et le premier Pe­tit d'un animal m'appartiennent". -Exode 13 -1/2,. Et encore : "Tout pre­mier-né M'appartient, y compris ceux de vos bêtes".

Même les prémices des végétaux étaient consacrées au Seigneur :

ple "Prends ton fils que tu aimes tant", est devenu par suite de ces mani­pulations, verbeux et diffus : "Prends ton fils Isaac, ton fils unique Que tu aimes tant..."

Malgré l'addition du terme "fils unique", Isaac n'a jamais été le pre­mier-né ni le fils unique d'Abraham, alors qu'Ismael tout au contraire a été le premier-né et le fils unique durant une grande partie de sa jeunes­se.

 

1. Hagar ou Hadjar

 

Les docteurs juifs ont manqué de subtilité. Ils ont eu la main lourde dans leur tentative d'aménagement, si bien qu'à force de trop vouloir prouver, ils en sont arrivés à rendre le texte obscur et sujet à caution. Trop c'est trop, dit un dicton. Il s'applique bien à cet exemple, qui de tou­te façon est loin d'être isolé.

Certains exégètes judéo-chrétiens ont prétendu que le sacrifice des premiers-nés était une pratique imposée par Moïse, six siècles après Abraham. En conséquence on n'était pas tenu à l'époque de ce dernier, d'observer une tradition qui n'existait pas. Seul le sort pouvait désigner la victime de l'offrande. Voilà pourquoi Isaac a été choisi et non lsmaël.

On ne peut retenir de tels arguments pour la simple raison que la cou­tume du premier-né remontait non pas à Moïse mais selon la Bible, à Adam. L'Ancien Testament nous apprend que parmi les fils d'Adam, Caïn était cultivateur et Abel, berger. Le premier offrit au Seigneur les produits de la terre (sans préciser que c'étaient les premiers produits), Dieu refu­sa l'offrande. Lorsque Abel a son tour, apporta en sacrifice des agneaux premiers-nés de son troupeau, son offrande fut acceptée. -Genèse 4. 3 et 4,. Caïn en conçut du dépit et assassina son frère.

La adttion de l'offrande des premiers-nés remonterait en consé­quence à Adam et non à Moïse. Abraham devait s'en inspirer fidèlement et ne pas s'en écarter du moment que c'était une pratique consacrée.

La Bible renferme d'ailleurs un argumentation de choix en faveur de la thèse du sacrifice d'Ismaël (en dépit des efforts fournis pour valider la version d'Isaac). Il s'agit toujours du fameux Commandement "Prends ton fils...que tu aimes tant". Ce fils qu'Abraham aimait beaucoup n'était autre qu'Ismael. Lorsque Dieu Lui annonça la venue d'Isaac et qu'il avait déjà Ismaël, Abraham répondit : "Pourvu qu'Ismaël vive et que Tu T'inté­resses à lui, je n'en demande pas plus". -Genèse 17. 18,. lI ne fut pas en­chanté outre mesure par l'annonce de la naissance d'Isaac. Il montra son amour et son affection pour Ismael et pria pour que Dieu S'intéresse à lui et le bénisse. Il ajouta qu'il ne demanderait rien et qu'il ne désirait pas un autre enfant, puisque lsmael avait comblé ses espérances. Cette attitu­de correspond parfaitement à la formule biblique "Ton fils que tu aimes tant". Dieu Lui répondit : "Je le bénirais (lsmael)Je le rendrai fécond et Lui donnerai une nombreuse descendance. li sera le père de douze princes et l'ancêtre d'un grand peuple". -Genèse 17-18 à 20,.

Le nom même d'Ismael signifie en hébreu "Dieu a entendu". Il lui a été donné à la suite d'une prière d'Abraham qui, après s'être expatrié de sa région corrompue par l'idolâtrié,invoqua Dieu. Le Coran rapporte ceci :

"Il dit : Je vais aller vers Mon Seigneur, Il me guidera. Seigneur accorde- moi un fils qui soit juste". [Coran 37-99 / 100]. Dieu a entendu cette prière (traduit en Hébreu par Il (Dieu) à entendu : Ismaël ). Le Coran précise : "Et Nous lui avons alors annoncé une bonne nouvelle, la naissance d'un garçon, doux de caractère. Lorsque lsmael grandit, son père lui dit : O mon fils je me suis vu moi-même en songe et je t'immolais..." [Coran 37­ 101 / 102]. Aucun doute n'est donc permis sur l'identité d'Ismaël.

Pourquoi était-il tellement aimé d'Abraham ? Le Coran lui attribue un caractère doux et il était juste. La Bible en écho en fait un fils aimé de son père. Mais la principale raison est qu'en dehors de son caractère agréa­ble, lsmael avait été ardemment souhaité par Abraham. Selon le Coran, Abraham adressa des prières à Dieu qui furent entendues. La Bible aussi abonde en ce sens, mais reconnaît en plus qu'Abraham ne s'unit à Hagar, que dans le but d'avoir un fils. Lorsque lsmael naquit, c'était un voeu, combien agréable qui était exaucé.

Quant à Isaac, c'est Dieu qui en fit l'annonce à Abraham sans que ce­lui-ci l'invoque et nous avons vu la réaction de ce dernier qui dit en subs­tance, selon la Bible : "lsmael me suffit, je n'ai pas besoin d'un autre en­fant". Ainsi se trouve confirmé le choix d'lsmael pour le sacrifice. Car, non seulement il avait été le premier fils et le fils unique, mais également très cher à son père et Dieu voulait éprouver Abraham en lui demandant de lui offrir en sacrifice ce qu'il avait de plus précieux. C'était évidemment ls­mael. Il convient en effet de sacrifier à Dieu ce qui est le plus cher. lsmael a été ainsi sans aucun doute choisi par le Seigneur, offert par Abraham et racheté par une offrande. Une noble distinction pour un non moins noble Prophète.

Ceci dit, il ne saurait être question de réduire en quoi que ce soit l'im­portance de la mission d'Isaac qui a été un Prophète de Dieu, parmi les justes. Le Coran interdit formellement d'accorder une distinction quel­conque à un Prophète au détriment d'un autre :

"Dites : Nous croyons en Dieu, à ce qui nous a été révélé, à Abraham à lsmael, à Isaac, à Jacob et aux Tribus, à ce qui a été donné à Moïse et à Jé­sus; à ce qui a été donné aux Prophètes de la part de leur Seigneur. Nous n'avons de préférence pour aucun d'entre eux, nous sommes soumis à Dieu". [Coran 2. 136].

Abraham est désigné dans le Coran comme l'Ami de Dieu [Khalil : 4. 125]. Il est un exemple pour les croyants en raison de la pureté de sa foi. Il pratiquait un monothéisme strict, a été le fondateur de la Maison Sacrée de la Mecque (La Kaâba), et un guide pour les hommes. A ceux qui se ré­clamaient spirituellement de son héritàge en excluant les autres com­munautés, à l'image des Judéo-Chrétiens face aux Musulmans, le Livre Sacré remet les pendules à l'heure et ce n'est que justice : "O vous qui avez reçu les Ecritures, pourquoi vous disputez-vous au sujet d'Abraham, alors que le Pentateuque et l'Evangile n'ont été révélés qu'après lui ? Etes-vous dépourvus de jugement ? Abraham n'était ni Juif ni Chrétien, mais un vrai croyant soumis à Dieu (Musulman). Il n'était pas du nombre des polythéistes". [Coran 3.  65 et 67].

LOTH - (LOT) :

 

Loth était le neveu d'Abraham. Il suivit son oncle jusqu'en Palestine où il s'installa à Sodome et épousa une femme du pays.Il fut un Prophète. digne de foi, ll blâma les Sodomites qui vivaient dans la turpitude, se li­vraient à l'homosexualité et à d'autres actes abominables. Il les convia au culte de Dieu Unique mais sans résultat : Voici ce qu'en dit le Coran :

"Le peuple de Loth accusa à son tour les Prophètes d'imposture. Loth, leur frère, leur dit : "Ne craindrez-vous pas Dieu ? je viens vers vous com­me apôtre digne de foi. Craignez Dieu et obéissez-moi. Je ne vous de­mande aucun salaire. pour prix de ma mission, ma seule rétribution est à la charge de Dieu Souverain de l'univers. Auriez-vous commerce avec des hommes parmi toutes les créatures, délaissant vos femmes que Dieu a créées pour vous ? Vous êtes assurément un peuple pervers". Ils lui ré­pondirent : "Si tu ne cesses pas tes exhortations, nous te chasserons de la ville". "Je fuis l'abomination pour ce que vous faites. Seigneur, préserve- moi ainsi que les miens de leurs actions infâmes". Nous les sauvâmes, lui et les siens, jusqu'au dernier, exceptée une vieille qui était restée en arriè­re, puis Nous exterminâmes les autres". [Coran 26. 160 à 172].

Le nom de la ville de Sodome n'apparaît pas dans le Coran mais il est reconnu comme tel par les commentateurs qui ajoutent que cette ville se trouvait sur la route qui mène (de la Mecque) vers la Syrie. Le Livre Sa­cré précise néanmoins "qu'elle se trouvait sur un chemin connu de tous". [Coran 15. 76].

La version biblique colle avec quelques variantes au récit coranique, mais on lit que la femme de Loth (considéré comme un personnage bibli­que) fut transformée en statue de sel pour avoir regardé en arrière (vers Sodome et Gomorrhe). -Genèse 19. 23,.

Par ailleurs, et contre toute attente, la Bible attribue un comporte­ment édifiant et immoral aux deux filles de Loth qui enivrèrent leur père afin de passer la nuit avec lui. De ces relations incestueuses, seraient nés Moab, l'ancêtre des Moabites et Ben Ammi, l'ancêtre des Ammonites -Genèse19. 31 à 35,. Il n'est pas inutile de préciser que le Coran rejette totalement ce genre de divagations qui font d'un Prophète un inceste in­conscient.

 

JACOB (YA'AQOUB)

 

Le Coran mentionne aussi Jacob comme un des Prophètes de Dieu. "Lorsque Abraham abandonna son père et ceux qui adoraient des faux dieux, Nous lui donnâmes pour fils Isaac et Jacob et firent d'eux des Pro­phètes". [Coran 19. 49].

Jacob était le fils d'Isaac et le petit-fils d'Abraham. Il est présenté sous les traits d'un homme possédant la science [Coran 12. 68], et sou­mis à Dieu ("soumis" est la traduction de "mouslim"ou "musulman"). li re­commanda à ses enfants la soumission au Créateur au même titre qu'Abraham l'avait préconisée avant lui. Le Coran rappelle que : "Lors­que Dieu dit à Abraham "Résigne-toi à Ma Volonté", il répondit : "Je me

soumets au Dieu de l'univers". Abraham engagea ses enfants à suivre cette voie et Jacob en fit autant. ll leur dit : O mes enfants, Dieu vous a choisi une religion, ne mourrez pas sans l'avoir embrassée". [Coran 2. 131/132].

La Bible présente Jacob comme un patriarche. Il s'appropria par un artifice la bénédiction d'Isaac promise à son frère Esaü. Pour éviter d'être reconnu par son père devenu presque aveugle, il se recouvrit les bras et les parties lisses du cou avec des peaux de chevreaux afin de se faire passer pour son frère dont le système pileux était développé. En effet, Isaac, en touchant les poils crut avoir affaire à Esaü et lui donna la béné­diction. Lorsqu'il apprit qu'il avait été mystifié, ce dernier chercha à tuer Jacob lequel se réfugia chez son oncle Laban.

Plus tard et toujours selon la Bible, Jacob reçut le nom d'Israel après son combat de nuit contre Dieu. -Genèse 32,. En hébreu le nom d'Israel évoque l'expression traduite par "lutter contre Dieu". Il est considéré comme l'ancêtre éponyme des Israélites.

Les Musulmans rejettent nombre de ces données qu'ils considèrent comme une altération du Texte Sacré. Le nom d'Israel serait ainsi issu d'après Tabari de la formule "asra ila Allah" dont le sens est : "Ils s'est ré­fugié de nuit vers Dieu", et ce, afin de fuir son frère qui voulait le tuer. La contraction de la phrase aurait formé le mot de "Asrael" (Israel).

D'une façon générale, le Coran réprouve la version biblique qui pré­sente les Prophètes sous des apparences d'hommes perfides, trom­peurs, vindicatifs et dévoyés. La Mission Divine ne peut s'accommoder d'être diffusée par des énergumènes sans scrupule et Dieu ne consenti­rait pas à ennoblir cette voie.


JOSEPH - (YOUSSEF) :

 

Joseph a fait l'objet d'un récit détaillé dans le Coran qui lui consacre la presque totalité de la sourate 12. Il est l'un des douze fils de Jacob et eut une vision qui le prédestinait à être le Prophète de Dieu. En apprenant l'interprétation du songe, ses frères mus par la jalousie décidèrent de l'éliminer en le jetant au fond d'un puits. Mais il fut sauvé par des carava­niers qui se rendaient en Egypte où ils le vendirent comme esclave. Il connut diverses péripéties dans ce pays, avant d'entrer au service du Souverain en raison des dons particuliers qu'il possédait. On lui confia l'intendance des réserves alimentaires, poste de première importance lorsqu'on sait le poids que joue l'alimentation dans la vie de tous les jours.

Joseph accomplit sa tâche en homme avisé et lorsqu'il eut assis son autorité, il fit venir près de lui son père et ses frères auxquels il pardonna leur machination. Il est décrit par Le Livre Sacré sous la forme d'un hom­me juste et vertueux. "Lorsqu'il eut atteint l'âge adulte, Nous le pourvû­mes de science et de sagesse, digne récompense des vertueux". [Coran 12. 22]. Son histoire est présentée comme le plus beau récit révélé au Prophète Mohammed. [Coran 12. 3].

La Bible reproduit un texte avec beaucoup de ressemblances et quel­ques écarts. Joseph fait deux rêves au lieu d'un seul. Il raconte ses rêves à ses frères et à son père qui lui reprochent de vouloir s'élever au dessus d'eux, afin de les amener à s'incliner devant lui (à reconnaître sa supério­rité).

Le Coran aborde le problème différemment. Il voit au contraire dans la vision de Joseph la continuité de la Faveur Divine accordée déjà aux ancêtres : Abraham, Isaac, Jacob lui-même et Joseph à la suite. Le Coran commente ainsi cet événement : "Joseph dit à son père : J'ai vu en son­ge onze astres, ainsi que le soleil et la lune qui étaient prosternés devant moi . Mon cher enfant, lui dit son père, prends garde de raconter ton rêve à tes frères de peur qu'ils ne trament un complot contre toi. Satan est l'en­nemi juré de l'homme. Ton Seigneur te choisira. Il t'apprendra l'interpréta­tion des songes. Il parachèvera Sa Grâce en toi, en faveur de la famille de Jacob, comme Il l'a par achevé en faveur de tes ancêtres : Abraham et Isaac. Ton Dieu est Celui qui sait, Il est Sage". [Coran 12. 4 à 6].

Il est logique de croire que Jacob avait tout lieu de se réjouir de la Grâ­ce Divine accordée à son fils, plutôt que de penser qu'il prendrait ombra­ge d'une aussi insigne distinction honorant sa descendance.

Les autres divergences portent sur le sort réservé à Joseph. La Bible admet qu'il a été vendu par ses frères. Elle l'affecte d'un caractère dur et cynique. En Egypte, il aurait accusé ses frères d'avoir espionné les points faibles du pays -Genèse 42,. Il affama les paysans égyptiens -Genèse 47,, les dépouilla de leurs troupeaux et de leurs terres, les assujettissant totalement au pharaon. Ces traits sont désavoués par le Coran qui oppo­se les qualités citées plus haut. Joseph était doux, juste, patient et indulgent. Il pardonna à ses frères leurs intrigues et leur complot et les ho­nora outre mesure. Un tel comportement sied parfaitement à un homme distingué par Dieu.

MOISE (MOUSSA) ET AARON (HAROUN) :

 

Né en Egypte, Moïse était un des descendants des fils de Jacob que Joseph avait introduit dans ce pays. Par un concours de circonstances, il fut élevé par la femme de Pharaon qui ignorait son identité. Devenu adul­te, il prit part a une altercation au cours de laquelle il tua un Egyptien. Aussi, craignant d'être arrêté, il s'enfuit en pays de Madian, en Palestine où il épousa une jeune fille. Le Coran ne précise pas le nom du père de la jeune fille. Certains commentateurs, tel Tabari, pensent qu'il s'agissait de Cho'âib, Prophète envoyé auprès des Madianites.

La Bible l'identifie au prêtre de Madian, Jethro -Exode 2 24,, connu égaiement sous le nom de Réouel, Rague! ou Hobab.

Après avoir accompli sa période d'engagement au service de son beau-père, Moïse quitta avec sa famille le pays de Madian pour retourner en Egypte. En cours de route, il aperçut un feu du côté ce mont Sinaï et voulut ramener quelques tisons ou glaner des informations utiles. Le Co­ran mentionne cet événement capital de la façon suivante :

"Làrsqu'il s'approcha, il s'entendit appeler du flanc droit de la vallée dans le site béni de Dieu, et du sein de l'arbre : O Moïse, Je suis ALLAH, le Dieu de l'univers"... [Coran 28. 31]. Dieu le chargea de prêcher le mono­théisme auprès de Pharaon et de son peuple et de délivrer les Israélites qui étaient pratiquement réduits à l'esclavage. Il agréa aussi sa requête d'adjoindre le concours de son frère Aaron (Haroun).

Mais Pharaon s'endurcit dans son aveuglement et ne céda ni aux ex­hortations de Moïse ni aux miracles qu'il accomplit pour le convaincre. Il' resta intraitable, même après lesmalheurs qui s'abattirent sur son pays, allant jusqu'à accentuer une répression déjà implacable.

 

Dieu ordonna à Moïse de faire sortir d'Egypte les Israélites. Au lever du jour, Pharaon fut informé de cette décision et se lança à leur poursui­te, à la tête de son armée.

Il était sur le point de les rejoindre, lorsque par la Volonté de Dieu, Moïse frappa avec son bâton la mer qui s'entr'ouvrit pour leur laisser pas­sage. Pharaon s'engouffra avec ses troupes par la brèche, mais les flots se rabattirent avec violence et anéantirent l'armée égyptienne.

Dans le désert du Sinaï, les Israélites furent partagés en douze tribus et ne cessèrent d'importuner Moïse par leurs exigences déplacées. C'est sur le mont du Sinaï que Dieu Lui transmit Ses Commandements "Prends-les avec une ferme résolution et commande à ton peuple d'en observer ce qu'elles ont de meilleur". [Coran 7. 145].

Pendant son absence qui dura quarante jours, Moïse avait désigné son frère Aaron pour le remplacer à la tête des Israélites, Dieu L'informa que son peuple avait été égaré par le Samaritain 1 qui avait fabriqué un veau d'or avec les ornements de ses concitoyens en disant : "Ceci est votre dieu et le dieu de Moïse". [Coran 20. 87].

Malgré les remontrances de Aaron, les Israélites se mirent à idolâtrer le veau. Aaron, leur avait dit auparavant : "O mon peuple, ceci n'est pour vous qu'une tentation. Votre Seigneur est le Miséricordieux. Suivez-moi et obéissez à mon ordre". Ils lui répondirent : "Nous ne cesserons pas de nous attacher à adorer cela tant que Moïse ne sera pas revenu parmi nous". [Coran 20. 90].

A son retour précipité, Moïse entra dans une violente colère. ll repro­cha à Aaron sa passivité. Celui-ci se justifia en prétextant qu'il avait en vue l'unité du peuple qui a failli le tuer dans son égarement.

L'histoire des Israélites est mouvementée. Leurs Prophètes furent constamment en butte à leur désobéissance et à leur insubordination.

Il est important de souligner une contradiction flagrante relative au comportement de Aaron dans l'épisode du veau d'or. Le Coran met en relief ses efforts en qualité de Prophète pour s'opposer au reniement du culte divin, alors que la Bible le considère au contraire comme l'homme qui a perdu les israélites en leur édifiant la statue. Selon l'Ancien Testa­ment, "Lorsque les Israélites constatèrent que Moïse tardait à revenir de la montagne, ils se réunirent autour de Aaron et lui dirent : Fabrique-nous un dieu qui marche devant nous ...Aaron leur dit Prenez les boucles d'or qui ornent les oreilles de vos femmes, de vos fils et de vos filles et appor­tez-les moi".

TOUS les Israélites ôtèrent leurs boucles d'oreilles en _or et les remirent à Aaron, qui les fit fondre, versa l'or dans un moule et fabriqua une statue de veau. Les Israélites s'écrièrent alors : "Ceci est notre dieu qui nous a fait sortir d'Egypte". Aaron construisit un autel devant la statue et procla­ma : "Demain, il y aura une fête en l'honneur du Seigneur" [Exode 32. 1 à 5].

Une nouvelle fois, les traces de la manipulation du Texte biblique ap­paraissent manifestement, car il est tout à fait inconcevable de croire qu'un Prophète puisse accomplir le crime le plus monstrueux qui consis­te à renier Dieu et à adorer une idole à la place. Le Coran est d'ailleurs très explicite : "Nous avons comblé de faveurs Moïse et Aaron. Nous les avons délivrés tous deux et leur peuple d'une grande détresse. Nous les avons secourus et ils furent vainqueurs. Nous leur avons donné le Livre parfaitement clair, Nous les avons guidés sur la voie droite et perpétué leur souvenir dans la postérité : "Paix sur Moïse et sur Aaron". C'est ainsi que Nous récompensons ceux qui font le bien, ils étaient tous deux du nombre de Nos Serviteurs croyants". [Coran 37. 114 à 122].

Aaron n'était pas un Prophète pervers, et il n'est pas donné à un élu de se rebeller contre Son Seigneur. Il avait été comblé de faveurs divines au même titre que Moïse et la vérité éclatante du Coran ne peut être dé­mentie, elle qui proclame : "Paix sur Moïse, Paix sur Aaron".

 

SAUL (TALUT) :

 

Le Coran évoque aussi la royauté accordée à Saül (Talût). Lorsque les anciens du peuple israélite après Moïse, demandèrent à leur Prophète un roi afin de combattre dans le chemin de Dieu et que celui-ci leur dit : "Dieu vous a envoyé Talût (Saül) comme roi, ils montrèrent leur mécon­tentement : Comment aurait-il de l'autorité sur nous ? Nous avons plus de droit que lui à la royauté et il n'a même pas l'avantage de la richesse", [Co­ran 2. 247].

Le nom du Prophète dont il est question n'est pas mentionné dans le Coran, mais la Bible l'identifie à Samuel -Samuel 9 ,.

Le Prophète leur donna les signes de la royauté. Lorsque Talût se mit en route à la tête de son armée pour combattre, Dieu les éprouva par la soif. Beaucoup parmi les Israélites succombèrent à la tentation et seule une minorité s'en tînt aux recommandations de Talût. Quand ils rencon­trèrent Jallout (Goliath) et son armée, c'est ce

 

1 Le Samiri (Samaritain) n'est pas identifié formellement, mais on pense généralement qu'il s'agit d'un Juif de la région (ou de la ville) de Samarie.

 

petit nombre qui marcha contre l'ennemi . "Ils dirent : "Seigneur, arme-nous de patience, affermis nos pas, donne-nous la victoire sur le peuple incrédule". lis le mirent en fuite avec la permission de Dieu. Daoud (David) tua Goliath. Dieu accorda à David la royauté et la sagesse. ll lui enseigna ce qu'Il voulut [Coran 2. 249 à 251], et lui révéla les Psaumes". [Coran 4. 163 et 17. 55].

DAVID : (DAOUD) :

 

David est l'un des cinq Prophètes mentionnés dans le Coran à avoir communiqué un Message émanant du Seigneur; les autres étant : Abra­ham, Moïse, Jésus et Mohammed. Il était simultanément Prophète et roi des Israélites et Dieu Lui avait accordé la sagesse et la science [Coran 21. 79]. Il arbitrait entre les hommes après que Dieu lui eût révélé "l'art de prononcer les jugements". [Coran 38. 20].

La Bible développe en détail les péripéties de David et le complot tra­mé contre lui par Saül pour le tuer. I1 n'est pas considéré comme un Pro­phète par l'Ancien Testament, mais seulement comme roi d'Israel et figu­re messianique. Il était connu pour être un grand guerrier tel que nous le verrons plus loin. Sa vie aurait été très mouvementée. Il envoya à la mort un de ses officiers, Urie, pour s'attribuer sa femme Bethsabée. Sa fille Thamar est violée par son fils Amnon, qui est tué par son autre fils Absa­lon, lequel commet l'adultère avec les femmes de son père, avant d'être abattu par Joab, qui est à son tour exécuté par Salomon, etc. Les récits bibliques sont très profus et prenants, mais on ne distingue pas correcte­ment la démarcation entre la légende et la réalité.

 

SALOMON (SULEYMAN) :

 

Salomon succéda à son père David. Comme lui, il fut Prophète et roi d' Israel : "A David, Nous avons donné Salomon. Quel excellent serviteur, il était plein de repentir". [Coran 36. 30]. Salomon était réputé pour sa sa­gesse et son sens de l'équité et gouvernait avec justice. On connaît de lui un épisode célèbre concernant la reine de Saba. Cette reine dont le Co­ran ne donne pas le nom (mais que les Arabes appellent Bâlqis), adorait le soleil. Salomon lui fit reconnaître l'égarement dans lequel elle était plongée. Elle se repentit et dit : "Seigneur, je me suis fait tort à moi-même. Me voici pleinement soumise aux côtés de Salomon, à Dieu, Souverain de l'univers". [Coran 27. 44]. Après sa conversion, Salomon l'épousa.

La Bible aussi souligne la sagesse de Salomon et évoque ses riches­ses fabuleuses. A l'exemple de David, elle le considère comme un roi et non un Prophète. Son opulence serait d'ailleurs due en partie aux impôts qui grevaient lourdement la population entraînant le schisme des tribus du nord.

Il aurait épousé mille femmes, parmi lesquelles sept cents épouses de rang princier et trois cents de second rang. (Son père David "possé­dait" déjà cent femmes). Beaucoup de ses épouses étaient étrangères ..."Elles l'entraînèrent à adorer d'autres dieux de sorte qu'il se détourna du Seigneur Dieu.„Il vénéra Astarté, la déesse des Sidoniens et Milkom, l'ignoble dieu des Ammonites...Il aménagea un emplacement sur la colli­ne sacrée en face de Jérusalem pour Kemoch, l'ignoble dieu des Moabi­tes, et un autre pour Milkom, l'ignoble dieu des Ammonites. Il agit de mê­me avec les dieux de toutes ses épouses païennes, afin qu'elles puissent leur présenter des offrandes de parfums ou de sacrifices d'animaux. Le Seigneur Dieu d'lsrael était apparu à deux reprises à Salomon et lui avait ordonné précisément de ne pas adorer d'autres dieux, mais Salomon avait désobéi et s'était détourné de Lui. Alors, le Seigneur se mit en colère contre Salomon...." -1. Rois. 11. 1 à 11,.

Encore une fois, on reste rêveur et confondu devant la version bibli­que qui attribue à Salomon (comme à Aaron), le pire crime qui puisse être commis : l'adoration de faux dieux et le rejet du monothéisme. Nous avons déjà vu que ce n'était pas la première accusation lancée contre un Prophète de Dieu, et ce ne sera pas non plus la dernière. On y trouve des Prophètes et des rois dont le comportement s'apparente aux plus grands criminels, et qui sont pourtant cités en exemple. Mais quel exem­ple !

Le Coran exerce une défense absolue contre ce genre de déborde­ments inacceptables. Les Prophètes de Dieu se sont appliqués au con­traire à détruire, à l'instar d'Abraham, et de Mohammed plus tard, tout ce qui ressemblait de près ou de loin, aux pratiques idolâtres.

Aaron, Salomon et d'autres Prophètes ont été accusés injustement de s'être livrés au polythéisme. On a eu tendance à oublier qu'ils étaient inspirés par Dieu et qu'en conséquence, ils n'auraient pu agir avec la dé­sinvolture qu'on leur prête.

ELIE (ILYAS) :

 

"Elle était du nombre des justes". [Coran 61. 85].Il fut aussi un Prophè­te authentique : "Ne craignez donc vous pas le Seigneur ?" dit-il à son peuple : "Adorez-vous Baâl, délaissant le Vrai Créateur ?" Ils le traitèrent de menteur. Ils seront réprouvés à l'exception des serviteurs sincères de Dieu. Nous avons perpétué son souvenir dans la postérité. Paix sur Elle". [Coran 37. 123 à 130].

Elie a été envoyé aux Israélites qui s'étaient tournés vers l'adoration de Baâl, culte idolâtre introduit par Achab, roi d'Israel. La Bible confirme et développe les révélations coraniques, mais ajoute qu'Elie accomplit beaucoup de miracles. Les corbeaux lui apportaient à manger; il multi­pliait la nourriture, ressuscita le fils d'une veuve, etc. -Rois 17,. Il aurait également imité Moïse et frappa le Jourdain avec son manteau afin d'ou­vrir un chemin à


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