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LA  CURAT ION PAR LA GRAINE NOIRE

 

D'après la sunna prophétique Et la médecine antique et moderne

 

Au Nom d'Allah

le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

Avant-propos (du Traducteur)

 

D'abord, après la période du conservatisme des instructions souvent théoriques de la médecine grecque préconisée par Hippocrate, suivie de la dialectique religieuse (chrétienne) de Galien concernant l'interrogation sur ce qui est le foyer central de l'esprit (âme): le cerveau ou le coeur, passe celle (la période) de l'essor de la médecine d'Alexandrie tout ouverte à la traduction des deux civilisations indienne et chinoise. Ensuite, l'humanité a vu naître la Médecine arabo-islamique préconisée, via la Révélation, par le Prophète, qu'Allah le bénisse et le salue, qui dit à propos de l'intérêt curatif des plantes médicinales, le sujet de notre présente traduction du livre «Al-Tadawi bi al-habba al-sawdaa/ la curation par la graine noire»: «Certes, al-habba al-sawdaa guérit toutes les maladies, à l'exception d'al-sam (la mort)». Enfin, cette même humanité a également vu rayonner la civilisation technologique européenne contemporaine en matière de la science médico-pharmacologique déjà préconisée par les toubibs, chimistes et botanistes de l'Âge d'or du temps du calife arabe abbasside, Al-Mamoun.

C'est à partir de mon aperçu historique-ci, que je viens de répondre positivement au directeur de la maison d'éditions Dar Al­Kotob Al-'ilmiyah, Monsieur Baïdoun, l'un des amis fidèles rares des bons livres, qui m'a sciemment chargé de traduire en français cet ouvrage consacrè aux plantes médicinales dont la plus curiéuse est celle de la graine noire traditionnellement connue sous le nom de habbat al-barakah, c'est-à-dire la graine de la bénédiction

Avant-propos

d'abondance accordée de la part d'Allah et linguistiquement prononcée en la forme singulière à cause de sa singularité curative parmi les autres produits médicinaux.

Alors, voulant être concis dans cet avant-propos, je dis aux chers lecteurs: «En lisant, soit en son texte original arabe soit en son texte traduit, ce livre au double avantage pédagogique et sanitaire, vous aurez quelquefois la bonne occasion de vous passer de votre médecin, celle de vous soigner vous-mêmes par l'utilisation de certains remèdes clairement prescrits par son auteur, en forme de substances botaniques mélangées, soit avec la poudre de la graine noire en tant que composant basique soit avec le miel, le vinaigre de pomme, les grains du cresson


alénois, la camomille, ou l'écorce de grenade soit avec même la fiente brûlée des chèvres... De même, vous aurez le bon hasard de vous dispenser de l'achat de nombreux médicaments qui sont plus chers notamment pour la plupart des peuples asiatiques comme les Afghans et les Iraquiens actuellement appauvris par les blocages militaro-écomomiques de la nouvelle colonisation impérialiste qui, envahissant, en guerre à tactique bien mijotée et «si bien ordonnée» à la Voltaire (le vrai humaniste), leurs pays, et si bien masquée de mille faux semblant de leur offrir des aides humanitaires, vient de les bombarder par des EF.18 et B.52!.

le traducteur

Au Nom d'Allah

le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

Préface

Louange à Allah uniquement, et que soient tous bénis et salués, notre Sieur Mohammed (Mahomet), sa Famille et ses Compagnons. Après le préambule nécessaire...

Aucune plante et aucune herbe n'ont médicalement eu, à travers l'histoire, l'intérêt de la graine noire. En fait, les toubibs et les compilateurs anciens avaient exclusivement destiné à cette dernière plante de nombreux chapitres et parties dans leurs livres. De même, ils ont largement mentionné ses divers bénéfices et intérêts médicaux, qu'ils ont mentionnés à son égard en tant qu'élément introduit dans leurs médicaments simples et composés.

La médecine moderne n'était jamais moins intéressé de cette plante que la médecine antique. C'est pourquoi, sont nombreuses les nouvelles ordonnances dans la composition desquelles est introduite la graine noire pour guérir beaucoup de maladies dont le traitement manque dans les autres procédés.

Nous devons n'être pas étonnés d'une telle application destinée à la graine noire surtout lorsque nous la trouvons mentionnée par Al­sadeq Al-Mésdouq (le très véridique) et l'Impeccable (le Prophète), qu'Allah le bénisse et le salue, qui dit: «Certes, la graine noire guérit de toutes les maladies à l'excepté de la mort»[1].

Alors, en proposant ce livre à la bienveillance de nos chers lecteurs, nous signalons le fait que l'on a divisé en deux parties dont la première comprend trois chapitres. Nous avons abordé dans le premier chapitre la naissance de la médecine et de la curation à travers l'histoire par les plantes (médicinales), la division (en catégories) des plantes médicinales dans le deuxième (chapitre) et, dans le troisième chapitre, nous avons mentionné quelques unes des plus importantes d'entre les plantes médicinales utilisées en curation dans l'antiquité et à l'époque actuelle.

Quant à la seconde partie, elle concerne la graine noire et elle est subdivisée en cinq chapitres comme le suivant:

Le premier chapitre concerne la graine noire, ses noms, ses lieux d'existence, sa définition, ses qualités morphologiques et chimiques et sa culture.

Le deuxième chapitre concerne la graine noire d'après la médecine prophétique (suivant la Tradition).

Le troisième chapitre concerne la graine noire dans la médecine antique.

Le quatrième chapitre concerne les ordonnances médicales qui, ayant dans leur composition des éléments de la graine noire, ont été mentionnées dans les livres des médecins (toubibs) de l'antiquité.

Le cinquième chapitre concerne la graine noire dans la médecine moderne.

Nous avons fait de notre mieux pour rassembler les matières de ce livre, ayant pour sources, les divers ouvrages de l'antiquité et de l'époque moderne, de façon à le voir enrichi, grâce à Allah, de la plupart des informations se rapportant à la graine noire, tout en priant Allah, qu'Il soit Exalté, de nous accorder le succès afin que nous nous consacrions au service de notre cher lecteur.

Et louange à Allah, Seigneur de l'univers, et que soit béni et salué le sieur des Messagers et que soient bénis et salués tous ses proches de Famille et Compagnons.

 


Première partie

 

Premier chapitre: La naissance de la médecine et de la curation à travers l'histoire par les plantes (médicinales).

Deuxième chapitre: La division (en catégories) des plantes médicinales.

Troisième chapitre: Les herbes et plantes médicinales les plus importantes ordonnées alphabétiquement.

 

Premier chapitre

 

La naissance de la médecine et de la curation par les herbes et plantes (médicinales) à travers l'histoire

A - Esquisse historique de la médecine

La naissance de la médecine a eu lieu avec celle de la douleur et de la souffrance qui avaient été prédestinées à l'homme depuis sa création, tout comme dit le verset suivant: 4Nous avons, certes, créé l'homme pour une vie de lutte {a sourate d'Al-Balad (la cité): 4}. Dès sa première existence sur cette terre, il (l'être humain) se trouva en lutte dure et amère vis-à-vis de la nature. Alors, moyennant ses capacités primitives limitées, il a enduré les événements catastrophiques de la nature et il a conservé son existence grâce à la raison, ce don qu'Allah lui a accordé et par lequel Il (Allah) l'a privilégié d'entre toutes les créatures. Alors, c'est grâce à sa raison que l'homme a pu tenir tête à la violence de la nature et l'a graduellement accommodée à tout ce qui s'adapte à ses besoins et intérêts jusqu'à ce qu'il ait réussi à la vaincre et à la maîtriser. De même, grâce à une telle raison, il a graduellement pu, à travers les siècles, résister aux douleurs dues aux différentes maladies et leur trouver le remède adéquat jusqu'à notre temps présent où nous nous trouvons parvenir à déterminer (par calcul...) les maladies dont, à cause de leur rareté (en domaine du savoir), l'homme n'a pas découvert la cure.

Les historiens sont tombés de désaccord sur le sujet de la méthode que la médecine à ses débuts, avait adoptée. Les uns d'entre eux ont pensé qu'elle (la médecine) a commencé d'une manière expérimentale et pratique en rapport avec les nécessités de la vie quotidienne et les exigences imposées par les difficultés d'adaptation vis-à-vis de la nature et de l'environnement. De même, ils (les historiens concernés) ont également vu qu'elle (la médecine) n'a pris le ton de la magie ou de la religion qu'au plus tard, c'est-à-dire après l'entrée de l'homme dans la période de la réflexion philosophique et de la contemplation métaphysique concernant les exigences de ses besoins essentiels.

D'autres d'entre eux (les historiens) ont vu que la médecine avait commencé de se servir de la magie et de la sorcellerie, celles d'avant la période de l'expérimentation. Car tout ce que l'homme primitif a d'abord réussi de faire pour se guérir de ses infections problématiques c'était de se tenir debout devant les (fantômes) des âmes de ses ancêtres et des sanctuaires de ses dieux en les sollicitant, par ses pleurs et prières d'avoir pitié de lui et de le guérir.

Mais c'est égal que la médecine ait commencé expérimentalement ou spirituellement avec l'homme primitif s'agissant certes d'une question intranchable cependant que tout notre possible consiste dans la conjecture et la probabilité. Toutefois, grâce aux gravures et aux traces de l'antiquité, nous connaissons quelques unes des particularités de la médecine qu'ont pratiquée de différents anciens peuples, surtout ceux-là qui avaient vécu aux rives du Nil et de l'Eufrate.

La médecine babylonienne:

 

En ce qui concerne la médecine de l'ancien Babylon, disons que les savants ont pu étudier les tablettes mes mérites dont la plupart des pièces ont été découvertes dans les œuvres de la bibliothèque qu'«Achor Banibal» avait déjà collectionnées au neuvième siècle avant Jésus christ, ci-joints quelques autres textes déjà découverts à «Neïbour» et d'autres textes poétiques appartenant au temps d'«Aor III» avec d'autres textes parvenant du troisième millénaire avant Jésus christ. Alors, les savants qui ont étudié ces textes ont pu démêler les unes des autres d'entre les périodes historiques indéterminables de la médecine babylonienne, mais sans parvenir à diviser (en chapitres) les ouvrages concernant cette dernière de façon chronologique rigoureuse. Par ailleurs, ayant un lien (linguistique) avec l'arabe, l'hébreu et le syriaque, (tout étant des langues sémitiques), les trois langues: l'accadique, le baylonien et l'assyrien ont aidé à la compréhension des noms de la plupart des remèdes qui ont été mentionnés dans les susdits textes.

les œuvres de tels savants sont caractérisées de l'ordre exact de leur style et de leur mise en chapitres, ces derniers étant classifiés soit par la méthode étiologique (des maladies) soit par la mention de l'organe infecté. Alors, l'un des exemples de la mise étiologique en chapitres est celui de la phrase rubrique: «Si un homme est saisi par la main d'un fantôme (image...)» et l'autre exemple: «Si une femme vient d'enfanter un bébé atteint (de l'infection une telle...). Alors, chaque titre a pour suite (ou appendice) une liste de probabilités.

Quant aux exemples de la mise en chapitres selon l'organe infecté, il y en a celui du paragraphe qui commence par l'expression: «Si un homme tombe malade de ses deux poumons» ou par celle: «Si un homme a mal aux yeux». On ajoute le fait d'y trouver (dans cette dernière mise en chapitres), l'ordre graduel passant de la tête jusqu'aux pieds, tout comme dans le papayrus (écriture) d'«Adwin Smith» et dans les ouvrages de Morgagni» à

l'époque de la Renaissance, même la ressemblance (des deux références) concernant uniquement la forme.

Ce qui retient l'attention, c'est que toute vue[2] déjà placée dans la même forme logique que celle mentionnée dans les (livres de) papyrus égyptiens commence d'aborder les symptômes avant d'aborder le diagnostic de la maladie qui pourrait être magique[3] comme dans le cas de «la main d'une âme» ou «la rancune d'un dieu», ou être matériel (corporel) comme dans le cas de «rétention (obstruction) dans le conduit» ou elle (la maladie) pourrait être l'une de nombreuses probabilités comme dans le cas mentionné à propos d'un homme qui souffre des maux de la tête et des organes. De même, le malade pourrait être atteint d'une rétention (d'urine...), d'une constipation, d'un étouffement (respiratoire), d'une infection aux reins, d'une jaunisse, d'une impotence, d'un rhumatisme, ou de «la main d'un esprit, ou d'une possession, une maladie nommée le lever du (chef) du mal. Mais, dans de plusieurs cas, le diagnostic n'a pas été mentionné à cause d'être sous-entendu dans l'accès (de la maladie) comme celui de la toux et de la migraine.

Quant à la conjecture (de la maladie), elle vient après le diagnostic. Mais, elle pourrait n'être plus mentionnée dans des plusieurs cas, étant dépendante de la prédiction de l'invisible. Elle est un art exclusivement dépendant d'un groupe de devins et abordée par des ouvrages précis le concernant.

Ensuite, cette manière de vue (ou d'observation médicale) se termine avec la mention du remède qui pourrait être, comme les autres procédés, magique ou curatif. De même, il pourrait être référé via le toubib à des incantations d'un ouvrage bien connu ou à la mention détaillée des sorcelleries et des liturgies y étant propres.

La médecine babylonienne a, en son ensemble, été influencée par des considérations se rapportant aux djinns et aux esprits d'une façon à ne s'en être débarrassée qu'après avoir acquis une expérience suffisante dans ce domaine. C'est à ce moment-là, qu'elle a par exemple attribué les qualités des drogues à des forces magiques qu'elles comprennent et au moyen desquelles elles conjurent les diables. C'est pourquoi, elle (la médecine concernée) a manqué toute trace d'influence de la part d'une médecine logique (rationnelle) telle que celle que nous trouvons par exemple dans le papyrus d'Edwin Smith.

Alors, en raison de la prédominance de la sorcellerie sur la médecine babylonienne, on trouve nombreux chez les babyloniens les noms des esprits déjà introduits dans leur littérature sous forme de styles une fois délicats et poétiques et une autre fois violents et effrayants. C'est ainsi qu'elle (la médecine babylonienne) a par exemple qualifié (l'esprit) «Akemou» par (l'attribut): ange de la mort, «Ahazou» par l'attaquant, «Rabitsou» par le guetteur, «Labartou» par l'écrasant et «alabatsou» par l'assujettissant (vainqueur). Quelques uns d'entre ces esprits avaient des forces illimitées alors que d'autres avaient une force (d'infecter) par une maladie unique en son genre.

Le malade, étant considéré comme saisi par la main de dieu, devait être examiné avant la curation pour connaître le péché déjà commis, le nom de l'esprit concerné et les intentions du dieu. Ce sont des prêtres (divins) surnommés «barou» qui étaient spécialisés en l'interprétation des horoscopes (auspices) basée sur des prédictions se rapportant à l'étiologie déjà prétendue entre des événements successifs suivant les hasards ou la déduction des accidents naturels ou la conclusion tirée d'après les états de l'accouchement des animaux et des enfants humains infirmes ou la consultation de l'interprétation des rêves, cette dernière (interprétation) étant à ce temps-là considérée comme une sorte de la communication directe avec les esprits.

Ces divins concernés ne se sont pas contentés d'observer les phénomènes qui les rencontraient automatiquement. Mais ils ont également inventé des méthodes pour s'informer sur les intentions des dieux. D'entre les plus importantes de ces méthodes, il y a celle d'examiner les entrailles des bêtes égorgées en immolation (ou offrandes), la forme des gouttes noires d'al-neft (du pétrole) sur l'eau et l'oscillation des flammes (du feu).

Le résultat logique (rationnel) de ce type de réflexion était le fait que les prières, les amulettes (celles d'exorcisme), les offrandes et les liturgies magiques sont au centre de base des procédés de guérir les différentes maladies. Toutefois, les babyloniens ne se sont pas contentés des types de cette curation. Mais ils y ont quelques fois ajouté des drogues efficaces en tant que produits végétaux, animaliers et minéraux comme la réglisse qu'ils utilisaient tant que médicamant pour guérir la toux, comme le soufre pour guérir les maladies de la peau (dermatoses) et comme certaines sécrétions et parcelles des corps des animaux familiers, des carnassiers et des oiseaux dont ils (les babyloniens) tirent profit, telles que l'urine, l'excrément, les poils, les os, le sang, le foie et la graisse.

 


L'ancienne médecine égyptienne:

Contrairement à la médecine babylonienne qui est souvent teinte du ton du charlatanisme, nous voyons que la médecine ancienne de l'Egypte est caractérisée par des qualités scientifiques et pratiques rarement trouvables aux temps de l'antiquité. Alors, pour approuver une telle vérité, il suffit de voir le contenu des papyrus médicaux déjà découverts et dont le plus intéressant est celui de «Edwin Smith» dont l'original monte au troisième millénaire avant Jésus Christ. Ce dernier papyrus décrit quarante-huit vues (observations médicales) dans la chirurgie osseuse et la chirurgie générale, commençant de la tête en descendant jusqu'à la colonne vertébrale. Mais cela pourrrait concerner à l'origine, tous les organes du corps. Car la dernière de ses observations (celles de la médecine ancienne d'Egypte), concernant la colonne (vertébrale), se termine par des expressions inaccomplies.

Ce qui retient l'attention, c'est l'ordre qui prédomine la méthode de l'exposition dans le susdit papyrus, car toute observation commence de prendre le titre suivant: «Prescriptions concernant (la maladie) une telle» puis vient le tour de l'examen (médical) ayant le titre: «Si tu examines un homme atteint de (la maladie) une telle», suivi par le diagnostic ayant le titre: «Dis à son sujet qu'il (l'homme malade concerné) souffre de (la maladie) une telle...» Ensuite, vient le tour du résultat exprimant par avance l'une des probabilités suivantes: «La guérison sûre, la guérison douteuse et la guérison désespérée (le malade perdu), cette dernière probabilité étant commentée par l'une des expressions suivantes: «Je vais le soigner (le malade concerné)»; «Je vais lutter pour sa guérison»; «C'est une maladie (désespérée) que je ne traiterai plus». Enfin, vient le tour de la curation qui se termine par des commentaires et des explications.

Ce dernier papyrus se distingue des autres papyrus, déjà retrouvés, par le fait qu'il est totalement vide des sorcelleries et de la magie.

En outre, il se distingue du réalisme qui se montre clairement dans la rigueur des remarques qu'il raconte. C'est en ce sens que son auteur a pris acte de l'importance de ce qu'on entend des cliquetis des os pour discerner la fracture (des os) et la luxation, en définissant cette dernière du fait d'être due à l'infection des ligatures sans aucun changement dans le statut des ossatures. De même, il (l'auteur du susdit papyrus), a également défini la liaison du cerveau avec le mouvement volontaire, la limitation de l'endroit de la partie corporelle paralysée par rapport à celui infecté du cerveau et la liaison de la surdité avec l'infection de l'os de la tempe. Il a décrit la fraction de la colonne vertébrale et ce qui en résulte de quadriplégie, d'érection et d'onanisme sans faire perdre la conscience. Il (l'auteur du papyrus concerné) a particulièrement lié cette sorte d'onanisme aux fractures (des vertèbres) situés au centre du cou plutôt qu'aux autres (vertèbres). En outre, ce qui approuve la qualité chirurgicale que l'auteur attribue à ces cas d'infection, c'est le fait que ce dernier a comparé le vertèbre enfoncé dans le suivant au pied qui s'enlise dans une terre nouvellement labourée.

Ce susdit papyrus a certainement décrit le remboîtement des fractures et des dislocations par des expressions extrêmement rigoureuses. Il y en a par exemple celle concernant les instructions suivantes spécialement consacrées au traitement de la fracture de la clavicule: «D'abord, étends le malade sur le dos; fixe entre les deux os (des épaules...) un coussin jusqu'à voir s'éloigner l'une de l'autre les deux parties de sa clavicule et voir revenir à sa place l'os fracassé. Ensuite, ajuste un autre coussin de lin sur le côté (artériel) du bras. Enfin, bande la fracture avec d'al-amrou (une variété de pommade), puis, avec du miel dans les jours suivants».

Par ailleurs, le même susdit papyrus comprend aussi des orientations concernant la dislocation de la mandibule (la mâchoire inférieure). C'est Hippocrate qui avait décrit cette méthode avec à peu près les mêmes expressions. Puis se sont les (médecins) Arabes comme Avicenne et Al-Mejoussi qui ont complètement emprunté les deux susdites méthodes. Quant à la fracture du nez, elle était traitée en introduisant de petits rouleaux de lin à l'intérieur des deux narines (de cet organe) pour garder sa première forme. Il y a encore dans le même papyrus une description concernant une maladie qui pourrait être le tétanos[4]. Il s'agit d'une maladie dont la mention (de découverte) a, pour la première fois été attribuée à Hippocrate, concernant le cas d'une fracture dans le crâne suivie d'une contraction dans le cou et d'un tortillement dans la bouche. En outre, il fut raconté qu'elle résiste à toute curation. Alors, c'est l'histoire du papyrus de Smith qui est le meilleur des papyrus qui nous ont été présentés. De même, d'entre les autres papyrus intéressants qui ont été découverts, il y a celui surnommé le papyrus d'Ebers, mentionné en inscription en l'année 1550 avant Jésus Christ, au temps du roi Amnohtob I. C'est le savant allemand Ebers qui a découvert ce papyrus en 1862 après Jésus Christ aux cimetières de la cité de l'ancienne (cité de) Thèbes. Ce papyrus comprend 877 ordonnances locales pour la médecine populaire dont chacune est composée d'un nombre précis de plantes médicinales et aromatiques dont les plus importantes sont le carvi, le ricin, le pavot, l'oignon et l'aloès (ou le tamarin).

 


Le papyrus d'Ebers est considéré comme la principale référence (source) pour notre connaissance de la pathologie. Il nous a été transmis en sa totalité sans aucune altération, sous forme d'un recueil composé d'après des ouvrages dont les feuilles dispersées sont tombées dans les mains de l'écrivain qui, à son tour, a réécrit leurs pages selon l'ordre chronologique de leur découverte. C'est pourquoi un tel désordre chronologique a provoqué chez les spécialistes une confusion qui leur a causé de la peine en leur essai d'interprétation.

Toutefois, ce papyrus comprend quelques paragraphes rigoureux dignes d'admiration dont un représente une description exactement applicable à celle de l'angine de poitrine, ayant l'expression suivante: «Si tu examines un malade qui est atteint à l'estomac, a mal au bras, à la poitrine et à l'un des coins du ventre..., dis, à son propos, qu'il est menacé par la mort».

En outre, il (le papyrus concerné) a un autre recueil de descriptions admirables concernant les tumeurs à des caractères cliniques qui permettent de discerner les unes des autres leurs différentes variétés telles que les enflures graisseuses (lipomes), l'hernie, l'anévrisme, les vésicules et les phlegmons. En fait, l'auteur (du papyrus) a préscrit de les examiner en les fixant des yeux et en les touchant de la main. Alors, si on les trouve ondoyantes, il faut les prendre pour des tumeurs liquides ou graisseuses; si elles sont palpitantes, elles doivent être prises pour des tumeurs de vaisseaux qui ne peuvent être traitées par le bistouri; si elles gonflent d'au- dessous de la cloison du ventre, au dessus du pubis sous l'effet des toussements, on peut les retourner à l'intérieur du ventre en les réchauffant. (il s'agit de la hernie). Il y en a, selon l'auteur, d'autres (tumeurs) plus hideuses, celles dont l'épiderme est envahi de pustules et des dessins qui provoquent de violentes douleurs. Alors, on les nomme tumeurs du dieu Khenson et elles résistent à tous les traitements, c'est-à-dire non guérissables. De telles descriptions pourraient s'appliquer à l'anthrax (pustule maligne), au cancer ou à la gargarina gazeuse. De même, il y en a d'autres (tumeurs) accompagnées de déformations et de taches colorées qui envahissent tout le corps. Elles sont également non guérissables et elles sont souvent prises pour lèpre.

Quant à la chirurgie dentaire, le papyrus d'Ebers a prescrit d'obturer les dens. De son côté, Eliot Smith a décrit une mâchoire dans laquelle, il fut sillonné un trou pour vider un phlegmon. De son côté, Junker a découvert dans l'un des cimetières d'Al-Jiza une dent déjà secouée avant d'être fixée avec une autre dent voisine par un fil d'or. Par ailleurs, d'entre les papyrus de valeur qui ont été découverts, il y a celui de Kahon à la ville de Lahon à Fayoum faussement nommé Kahon par son découvreur.

Il (le papyrus de Lahon) est le plus antique entre les papyrus médicaux déjà connus. De même, son original dont il a été l'exemplaire calligraphié est plus ancien que celui des autres papyrus. Il décrit dix-sept diagnostics des maladies des femmes[5]  et un nombre similaire d'entre les procédés de conjecture se rapportant à la fécondation des femmes et au sexe de l'embryon. Son auteur y a associé la gynécologie à l'art du vétérinaire.

Il y a là encore le papyrus de Herset qui a été découvert à Deïr Al­Belassi Al-Wajh Al-Qibli en 1899 après Jésus christ, en montant au temps d'Amnohtob I, en contenant 260 ordonnances (médicinales) locales (ou populaires).

Il y a aussi un autre papyrus, connu sous le nom de papyrus de Berlin, déjà découvert à la région de Seqarat Al-Haram à Al-Jiza en montant au temps du règne du roi Ramsis II. Il comprend 240 ordonnances (médicinales) populaires qui traitent la plupart des maladies de l'estomac, des intestins et de la poitrine.

 

La médecine grecque:

Quant à la médecine grecque, elle est caractérisée de sa recherche expérimentale et de sa recherche théorique en le même temps. Tout cela a eu lieu au jour où les Grecs venaient d'adopter les méthodes de la logique, en tentant, pour la première fois pendant l'histoire, d'interpréter (les phénomènes) de l'univers et de raisonner (par déduction) ses lois au moyen de la réflexion pure (abstraite) et par la logique codifiée. De même, les méthodes de leur réflexion logique ont eu leurs effets sur la médecine qu'ils ont pliée à l'étude globale et complémentaire concernant tous ses aspects.

De plusieurs médecins se sont distingués avant Hippocrate comme c'est le cas d'Anpadocles qui, selon des récits le concernant, a lutté contre les fièvres déjà répandues dans (la région) de Selinentum, en drainant les étangs qui l'entouraient et qui a mis fin aux épidémies à Agrigentum, son pays natal, en opérant une voporisation générale.

De même,"Alcmaeon était l'un de ces médecins et il était contemporain d'Anpadocles. Il a été surnommé le père de la médecine avant Hippocrate, en donnant pour titre de sa doctrine, le fait que la santé est uniquement un état de coordination d'harmonie parfaite entre les différents éléments du corps et que la guérison est un nouveau passage de l'état du trouble à celui de l'harmonie. Il s'agit de la même théorie qu'Hippocrate a ultérieurement adoptée et sur laquelle a compté pour établir sa théorie des humeurs.

 

Alcmaeron a compris l'effet de l'atmosphère, de la nourriture et de l'environnement sur les humeurs ainsi que leur relation (étiologique) avec les maladies. De même, ses disciples ont fait allusion aux quatre humeurs (du corps) dans leurs ouvrages dans lesquels quelques uns d'eux ont comparé le corps (humain) sain à la lyre dont les cordes sont bien tenues raides avec égalité. Car, si l'une de ces cordes se détend ou se raidit différemment aux autres, l'harmonie s'en va ainsi que l'âme qui abandonne la vie avant la mort du corps.

Alcmaeon s'est certainement résolu à disséquer les animaux et il est parvenu avec succès à découvrir le nerf optique et les conduits (ou canaux) d'Astakhio et à discerner les veines et les artères les unes des autres. Il a également interprété le sommeil et la mort en disant qu'ils résultent du reflux du sang hors du cerveau en ajoutant que ce dernier est le centre de l'ésprit (l'intellect) et les sensations.

Alors, il a été suivi, en ces idées, par Platon et Hippocrate tandis qu'il a été contredit par Aristote et par Zénon, le chef des stoïciens, ces deux derniers ayant attribué de telles qualités (d'intellect et de sensations) au coeur non pas au cerveau.

Le plus important d'entre les ouvrages d'Alcmaeon est celui intitulé «Du naturel de l'homme» qui resta longtemps la principale référence en la médecine avant Hippocrate. Il a également eu un effet important sur la médecine d'Hippocrate lui-même. Mais, tout ce que nous avons reçu d'après lui ne dépasse plus certaines modestes esquisses déjà mentionnées à travers les oeuvres de ses commentateurs (ou critiqueurs) tels que Platon dans son dialogue «Phédon». De son côté, Di Rienzi voit que quelques unes d'entre les parties de l'oeuvre d'Hippocrate ont été directement transcrites de celle d'Alcmaeon et il considère le livre «l'Ancienne médecine» et le livre «la Médecine sacrée», généralement attribués à Hippocrate, comme produit réalisé

par les médecins de l'École de Crotone. Quelques historiens contemporains sont d'accord avec lui (Di Rienzi), en attribuant à cette école un intérêt croissant de jour en jour.

L'un des plus célèbres d'entre les médecins déjà connus avant Hippocrate est Anoxagoras qui a vécu à Athènes et qui est ionien d'origine.

Anoxagoras, même pendant sa jeunesse, était célèbre par ses opinions philosophiques révolutionnaires qui ont profondément influencé la pensée humaine et la vision de l'homme concernant l'univers tout comme celle du soleil qui, selon lui, n'est qu'une pierre fondue et flamboyante, comme celle (vision) des éléments primitifs de l'univers qui sont innombrables et qui, étant tellement petits et minutieux, n'ont des effets sur la sensibilité qu'en cas de se rassembler en grande quantité, et comme celle de la création (génésiaque) dont l'opération n'est qu'une accumulation de nombreux éléments qui existaient mais sans être visibles exactement à la façon de ceux qui existent dans la nourriture avant de participer à la formation du corps en s'y rassemblant. De même, Anoxagoras a prétendu que le Créateur n'est qu'un principe d'orientation qu'il a nommé «Nous» ou l'Esprit (ou la raison) tout donnant l'exemple d'une théorie similaire à celle de la gravitation et de la répulsion d'après les avis d'Anpadocles.

Anoxagoras a certes eu du crédit (ou de grand estime) et joui d'une grande influence. De même, outre sa célébrité comme philosophe, il était un médecin couronné de succès. C'est ainsi que Plutarque[6] raconte qu'il (c'est-à-dire Anoxagoras) s'est chargé de soigner Péricles[7] en personne par une curation psychologique qui a eu le mérite de faire stablisier son esprit.

 

Hippocrate:

En fait, nous ne pouvons considérer tous ces médecins philosophes qui ont excellé avant Hippocrate que comme des précurseurs de l'âge doré de la mèdecine à la Grèce tout avec l'apparition d'Hipocrate.

La première biographie d'Hippocrate a été réalisée par le médecin Suarnos qui a vécu au deuxième siècle après Jésus Christ. De son côté, Hippocrate, en parallèle au temps de Suarnos, est né à Cos en l'année 460 av.Jésus Christ. Il est descendant d'une famille (de médecins) de bonne naissance, la famille des Asclepiade qui monte jusqu'à la lignée d'Asclapius, ce médecin qui a été mentionné dans les poèmes d'Homère. Il fut raconté que ce nommé Asclapius qui a été plus tard divinisé, était le fils du dieu Apollon. De sa part, Hippocrate a étudié les sciences médicinales dans l'autel d'Asclapius à la cité de Cos avant se rendre en visite en Egypte, en tous les villes de la Grèce et en d'autres pays. Par ailleurs, de tels voyages ne l'ont pas empêché de pratiquer le métier de médecine dans son pays natal.

 


Hippocrate a fait la connaissance de tous les philosophes de son temps et établi des relations d'amitié sincère avec la plupart d'entre eux tels que Democritus, Gorgias et d'autres. En outre, bien que son nom n'ait été mentionné qu'à des reprises limitées, dans les ouvrages de ses contemporains tels que Platon, sa réputation était grande pendant sa vie à un temps où les rois du monde ont entretenu une correspondance avec lui et ils ont vainement tenté de l'amener en leurs pays en lui accordant de l'or. Il a été divinisé après sa mort et des récits ont été composés sur son nom. De même, ce dernier nom d'Hippocrate a été tellement prononcé par les langues des communs comme un synonyme de la science et de la sagesse qu'on continue à raconter jusqu'à présent le fait que les abeilles qui vivent sur sa tombe produisent du miel à guérir les maladies.

En outre, de ce que les historiens qui ont vécu après lui racontent sur son mérite, il y a le récit suivant, d'après Souleïman Ibn Hassan qui dit: «Aflemon, l'auteur d'Al-Ferassa[8] prétendait pouvoir révéler (par déduction) les caractères d'un homme d'après son physique (l'aspect extérieur de son visage). Alors, ayant voulu éprouver Aflemon, quelques disciples d'Hippocrate ont fait le portrait de ce dernier qu'ils lui ont présenté c'est-à-dire à Alfemon pour qu'il l'utilise à révéler les moeurs de leur maître. Ensuite, dès que Aflemon eut regardé le susdit portrait, il dit: "c'est certes un homme qui aime (ou désire) forniquer". A ce moment-là, ils lui dirent: "Tu viens de mentir, car c'est le portrait d'Hippocrate, le sage" Il leur répondit:

"Mais ma science doit être véridique. Or, allez vous informer de lui (Hippocrate)" Enfin, à ses disciples qui, de retour pour lui informer de la parole d'Aflemon, Hippocrate répondit: "Aflemon dit la vérité. Car j'aime (par désir) forniquer, mais je me contient" Ce récit a été également attribué à Socrate et à ses disciples".

Honeïn Ibn Ishaq raconta dans le livre «Nawader Al-Falassifa wa Al-Houkamaa»[9] que le chaton (de la bague d'Hippocrate portait l'expression gravée suivante: «Pour moi, le malade qui désire (les femmes...) fait espérer (la guérison) plus que l'homme bien portant qui ne désire aucune chose».

Hippocrate est mort en 377 av.J.0 après avoir passé une vie abondante (de succès...) à Larissa, l'une des contrées de Tsalia. De son côté, Ibn Abou Ousseïbei'a raconté le récit suivant: «À l'heure de sa mort paralysé, Hippocrate recommanda (en testament) d'enterrer avec lui, un tiroir d'ivoire enfermant des objets inconnaissables. Alors, une fois passant par sa tombe, le César, le roi, ordonna de renouveler cette dernière qu'il venait de trouver en son médiocre état (de construction), tout comme c'était de l'habitude des rois de s'intéresser (en surveillance) des affaires des sages en leur vie aussi bien qu'après leur mort. C'est ainsi, qu'une fois, se présentant pour regarder le susdit tiroir, il (le roi) le leva et il y trouva l'inscription des vint-cinq cas de maladies mortelles de personnes qu'il avait traitées et vues mourir à des temps et à des jours précis sans en savoir la cause. Mais, il fut raconté que Galien les a interprétés (les cas mortels concernés).

En ce qui concerne les ouvrages d'Hippocrate, disons en avoir hérité un recueil nommé corpus Hippocraticum (ou recueil d'Hippocrate) dont le plus ancien exemplaire trouvable à nos jours est celui déjà rédigé en latin au neuvième siècle de l'ère chrétienne. Il y a des copies de ce dernier exemplaire original aux villes de Viennes, de Paris, de Florence, du Vatican et de Venise. Mais aucune d'elles n'est complète.

 

La médecine grecque après Hippocrate:

 

Hippocrate fut suivi (en la médecine) par ses deux fils Thessalus et Draco ainsi que par son gendre Plybos. Son école a tellement conservé son grand mérite mondial que les princes (ou régents) de l'Orient choisissaient leurs médecins d'entre ses adeptes.

Puis, venant de paraître, le philosophe de son temps, Platon, s'est lancé dans la médecine en utilisant la dialectique philosophique pour différencier l'une de l'autre deux théories dont l'une disant que le corps met en harmonie (avec soi-même) l'esprit (ou l'intellect) et l'autre disant que l'esprti soutient le corps. C'est cette dernière théorie qu'avait également adoptée Socrate qui croyait en l'éternité de l'âme (esprit), de son indépendance et de la liberté de la volonté.

Ensuite, nous voyons paraître après ces deux derniers (Socrate et Platon), Aristote qui, étant biologiste plus que médecin, s'est adonné à l'observation et à faire les essais biologiques sans s'abstenir du mal de les faire (en colloboration) sur la plus vile des espèces animalières et sans éprouver aucune sensation de nausée. Car, il croyait en le fait que la nature n'avait aucun recours à l'hazard en les créant et que chacun de leurs actes conduit nécessairement à un but précis.

 

 

 


Mais avec le temps, les enseignements d'Hippocrate se sont allés en pure perte pour être fixés sur des questions dures de discussion entre les médecins qui, les négligeant, s'intéressaient uniquement à leur vocabulaire formel de façon à se contenter vis-à-vis d'une telle modification, de chercher à l'interprétation des textes. Quant à l'essence de la méthode d'Hippocrate, celle de l'observation libre de toute restriction, celle de chercher ce qui est utile pour le malade en dehors de tout intérêt accordé aux théories, elle est devenue une question secondaire totalement négligée par les médecins.

Par ailleurs, pendant la période temporelle qui s'étend entre Hippocrate et Galien, d'illustres médecins très rares existaient et des noms desquels nous mentionnons celui d'Herophilus (300 av.J.C.) qui a vécu en Alexandrie. Herophilus s'est attaché à l'anatomie, a décrit le duodénum, le cerveau, la cervelette, la moelle épineuse, les vaisseaux lymphatiques. Il a également distingué entre le nerf et le vaisseau et il a pris acte du fait que les nerfs transmettent la sensation. et provoquent le mouvement. En outre, il était le premier a compter les battements du pouls par l'horloge hydraulique et à tenter de résoudre le problème du mouvement du sang.

De même, d'entre les médecins qui excellent dans cette susdite période, on mentionne le nom d'Erasistratus (310-250 av.J.C.) Il était un illustre anatomiste dont les informations (médicinales), selon

Keel, ne sont pas moins importantes que celles de Galien et celles de Vesalius. En outre, Erasistratus était considéré comme le premier historien à avoir recours aux sciences expérimentales pour expliquer les phénomènes corporels.

Galien:

Un homme, un des plus grands génies humains, brilla au deuxième siècle de l'ère chrétienne. Il s'agit de Galien qui s'appartenait à la famille (des) Asclépiades, la même à lquelle s'apparentait Hippocrate, celle qui se disait issue d'Asclepius (Esculape), dieu de la médecine chez les Grecs.

Galien a adopté les théories d'Erasistratus concernant l'esprit, en faisant d'elles la base de ses enseignements après y avoir inséré les propos d'Hippocrate en matière des humeurs et les avis de Platon en celle de l'Esprit ternaire dont l'un des caractères (ou humeurs) s'installe dans le foie, le second dans le coeur et le troisième dans le cerveau. Alors, une telle incorporation fit paraître une nouvelle conception sur la formation du sang et l'apparition de l'esprit au centre de la triade du foie, du coeur et du cerveau.

Alors, les théories de Galien ont plu aux prêtres chrétiens qui se sont montrés en désaccord avec ce qu'elles avaient d'opposition à leurs doctrines comme l'existence de l'esprit qui plane à travers l'univers. Quant à eux (les prêtres chrétiens), ils se sont contentés de bien recevoir (avec cordialité) son monothéisme religieux (celui de Galien) et ce qu'il a établi de preuve philosophique sur la perfection de la création, en l'approuvant d'une manière tellement absolue (non détaillée) que, jusqu'au temps de la Renaissance, ce sont quelques savants seuls qui se sont enhardis à discuter ses opinions (on idées), tout en raison de se voir menacés d'être pris pour hérétiques ou ignorants. C'est pourquoi ses ouvrages sont devenus un vase de cristal à l'intérieur duquel s'est figée la médecine antique.

Galien est mort vers l'année 200 apr.J.C. Alors, la signification de son triomphe de toutes les écoles en dispute consiste dans l'unification de la médecine de façon à dominer la pensée médicale jusqu'au temps de Paracelsus à l'onzième siècle de l'ère chrétienne. Par ailleurs, ses adeptes se sont comportés tout comme ceux d'Hippocrate et comme les disciples d'Herophilus et d'Erasistratus, en se contentant de transcrire et de classifier (les textes). Mais, même le suivant, quelquefois en sa recommandation de s'appliquer à l'anatomie, ils se sont bornés à signaler les qualités anatomiques spécifiques simplement par l'observation des organes (corporels) tout en s'appyant sur ses discours pour les vérifier ou pour y ajouter de leurs propres textes. C'est pourquoi leurs écritures ont l'air d'être transcrites d'après une source originale unique de façon à ne montrer aucune tendance à distinguer un écrivain d'un autre.

 

La médecine après Galien:

La médecine galienienne s'est répandue, à travers les siècles, dans tous les environs du monde via deux écoles qui l'avaient adoptée en héritage. Ce sont l'école de la Byzance [10] et celle d'Alexandrie.

D'abord, à la Bysance, la médecine s'est soumise à la religion malgré le désaccord quelqufois établi entre leurs deux manières de raisonnement comme celle de Galien, disant que l'esprit (ou l'intellect) prend pour centre le cerveau et celle des religieux disant qu'un tel centre (de l'esprit) est le cœur.

Ensuite, concernant l'école d'Alexandrie, la science s'est détachée de la religion, en se teignant d'aspect non religieux qui a, en même temps, permis aux chrétiens, aux juifs et aux païens de débattre son domaine et ouvert les esprits sur les autres civilisations telles que celle de l'Inde et celle des zroadeschtes.

 


 C'est pourquoi la médecine d'Alexandrie est devenue digne de développer et d'avancer. Peut-être s'agit-il du fait qu'en tout cela consiste la raison de l'apparition de quelques points de divergence entre les livres de Galien tels qu'ils ont été hérités par les byzantins et les traductions (et bibliographies) déjà transmises, d'après des sources alexandrines, par les Arabes comme, par exemple, ce fut le cas de Houneïn Ibn Ishaq. On pourrait également y voir l'un des deux motifs suivants: celui du fait que de tels points de désaccord ont été dûs aux aspects de développement de la médecine alexandrine déjà ajoutés aux enseignements (ou instructions) de Galien et oubliés ou négligés par les byzantins ou comme des ajoutages arabes ou proprement dit syriens dont les sources ont disparu.

Mais, à vrai dire, il s'agit du fait que notre connaissance de la médecine d'après Galien, surtout celle des sixième et septième siècles, restent imparfaite. Toutefois, nous voyons certainement que Houneïn Ibn Ishaq déjà célèbre de ses nombreuses traductions, achetait en Alexandrie, trois siècles après la conquête Musulmane (ou Islamique) de plusieurs manuscrits en vue de les traduire à Baghdad.

Il a également affirmé, dans sa traduction arabe des ouvrages de Galien, le fait que les médecins d'Alexandrie avaient déjà préparé un recueil médical comprenant seize parties avant la Conquête Arabe et le fait que ce recueil est devenu la base de l'enseignement médical qui avait précédemment été scolaire se bornant aux réunions quotidiennes à des débats sur l'un et l'autre d'entre ses chapitres (ceux du recueil conerné).

On prend également acte du fait que d'entre ceux qui ont traduit les oeuvres de Galien, il y a l'abbé Serjius qui en a traduit quelques parties en syriaque, cette langue qui était excellemment répandue à l'ouest de l'Asie.

Enfin, il est encore connu le fait qu'au septième siècle, deux médecins ont grandi dans l'ambiance de cette même école (d'Alexandrie). Il s'agit de Paulus Algineta, l'auteur de l'ouvrage intitulé «les sept livres de médecine» en grec et de l'abbé Ahren, l'auteur d'Al-Kenada «Pandectes» en syriaque. Ce dernier ouvrage a été traduit en arabe et il était très important aux débuts de la médecine islamique.

 

La médecine arabe:

La définition de la médecine arabe, ou celle du contenu d'un tel titre nominal, est l'une des questions confuses en le domaine de l'explication. Car si nous la définissons comme étant la médecine de la Péninsule arabique, nous nous éloignerons du bien-fondé, elle étant parue et grandie loin d'elle (de la susdite Péninsule), et précisément en les régions de l'Iraq, d'Al-Cham (la Syrie), de l'Egypte, de Fares (la perse) et de l'Andalousie. De même, si nous l'appelons du nom de la médecine islamique (ou musulmane), nous en éloignerons les membres des sociétés des sabéens, des chrétiens, des juifs, des mages et des païens, qui ont excellé en son domaine sous la protection de l'Islam. Puis, si nous disons qu'elle est la médecine des gens de la Péninsule (arabique), nous n'aurons plus raison (en le disant). Car, les savants qui l'ont créée ont compté dans leurs rangs les perses, les syriens, les égyptiens, les magrébins et les andalous beaucoup plus que des gens ressortissants de la Péninsule. Rien ne marque pas l'empreinte de mondialité de la susdite médecine mieux

que d'énumérer simplement les sous-titres des chapitres suivants de la partie consacrée au sujet des médecins d'Alexandrie dans le livre de: «Ou'youn Al-nbaa li tabaqat al-Outoubaa»[11] d'Ibn Abou Ousseïbeia'.

Le septième chapitre: Les rangs des médecins qui ont vécu au début de l'apparition de l'Islam.

Le hutième chapitre: Les rangs de médecins syriaques qui ont apparu au début des temps des Abbassides.

Le neuvième chapitre: Les rangs des médecins traducteurs c'est- à-dire ceux dont l'activité est entièrement consacrée à la traduction.

Le dixième chapitre: Les rangs des médecins iraquiens et de ceux de la Peninsule (arabique) et de Dyar Bakr.

L'onzième chapitre: Les rangs des médecins qui ont apparu aux pays non arabes.

Le douzième chapitre: Les rangs des médecins qui ont vécu en l'Inde.

Le Treizième chapitre: Les rangs des médecins qui ont apparu au pays du Magreb (le Maroc) où ils se sont installés.

Le quatorzième chapitre: Les rangs des médecins célèbres d'entre les médecins de Misr (l'Egypte).

Le quinzième chapitre: Les rangs des médecins célèbres d'entre les médecins d'Al-cham (la Syrie).

De son côté, le docteur Mohammed Abdoul Helim Al-A'qabi[12] a subdivisé l'hsitoire de la médecine Arabe en deux périodes: La première période, celle de la traduction et de la lecture: Il s'agit de la période pour laquelle Ibn Abou Ousseïbeia' a spécialement consacré le chapitre intitulé «les traducteurs d'entre les médecins» et qui s'étend du premier temps de l'apparition de l'Islam jusqu'à l'année 235 de l'Hégire/850 après Jésus Christ. Quant à la seconde période, elle est celle de l'originalité et du raisonnement déductif (ou de la créativitè).

 


Alors, pendant la première période, les membres d'un groupe de califes éclairés se sont préoccupés de la traduction des textes anciens en la langue arabe et ils n'ont pas manqué à invoquer les savants et les traducteurs et à acheter les manuscrits antiques. Quant à l'opération de la traduction elle-même, elle était l'objectif de la mission des savants byzantins qui étaient souvent des chrétiens autochtones ou des habitants d'entre les syriens ou d'entre les byzantins. D'abord, ils ont traduit la plupart des textes en le seriaque puis de ce dernier en l'arabe.  Les plus illustres d'entre les opérateurs de cette grande entreprise de traduction étaient les adeptes du nestorianisme[13] dont le moine serjius et la famille des Bekhtichou' qui ont engendré six lignées successives de médecins pendant deux cents cinquante années et dont les plus connus sont Gebraïl Ibn Jourjius qui a exercé son métier (de médecin) à Jendisapour puis à Baghdad.

À la même période, un médecin jacobin[14] provenant, à l'origine, de la ville iraquienne Ninawa, était célèbre. Il s'agit d'Abou Zakaraya Youhanna, (Jean) Ibn Massaweh qui pratiqua la médecine en tant que médecin personnel de six califes en succession dont Haroun Al-Rachid et Al-Mamoun. Ce médecin a laissé des traductions importantes dont Al-Kenacha et le livre d'Al­Aqrabazins avec quelques notes concernant l'anatomie des singes, l'ophtalmie, les maladies des femmes (gynécologie) et la nutrition.

Le premier de ses principaux disciples est Houneïn Ibn Ishaq. Ce dernier, étant un nestoreaniste originaire d'Al-Hira, a exercé le métier (de médecin...) à Damas et à Baghdad. Il était le traducteur officiel et le médecin personnel d'Al-Mamoun et d'Al-Moutawakel. En outre, il a créé la plupart des termes de la terminologie médicale arabe, traduit en arabe deux cents ouvrages environ et composé le livre comprenant les dix traités (ou essais) en ophtalmologie qui est le premier des ouvrages anciens déjà composés d'une manière scientifique sur les maladies des yeux.

Son oeuvre a été complétée après lui par son fils Ishaq et son neveu Houbeïche qui a traduit en arabe Qassam (le Serment) d'Hippocrate, et il y a d'entre ses disciples, Issa Ibn Yahya, Issa Ibn Ali Al-Remedi et Qasta Ibn Louqa Al-Ba'albaki. Puis, c'était le temps de Youhanna (Jean) Ibn Serafius (Youhanna Al-Demechqi/ le

damascène) à l'origine syriaque, qui a écrit «Foussoul» et «Kenacha», dont le dernier (ouvrage) a été traduit par Gérard de Crimont déjà imprimé pour la première fois à Venise en l'année 1469.

Quant aux médecins arabes à l'origine tels que Al-Kendi et d'autres, ils n'étaient pas nombreux. C'est pourquoi, la médecine arabe a commencé d'être une médecine a'jami (non-arabe) de façon à n'acquérir son véritable caractère arabe qu'à la période suivante.

Pour la deuxième période, selon la susdite subdivision de l'histoire de la médecine arabe, elle représente l'étape du progrès, de l'originalité et de l'invention (déductive). Car, c'est aux débuts du troisième siècle lunaire (de l'Hégire), et à cette période-là, que sont nés et ont vécu les meilleurs philosophes et médecins arabes tels qu'Al-Razi, Avicenne, Al-Zahrawi, Ibn Rouchd et Al-Mejoussi dont quelques uns sont persans et des autres sont des andalous. Par ailleurs, la médecine a développé et agrandi dans le cadre qu'ont permis d'établir les traditions et qui s'est adapté aux caractèrs (ou moeurs) des savants. Car de telles traditions ont empêhé de disséquer les corps humains (adamiques), ce qui a fait se pétrifier (les esprits) des anatomistes et les physiologistes dans la moule à l'intérieur de laquelle les avaient déjà placés Hippocrate et Galien. Mais la tendance pratique qui caractérise l'oriental et ses penchants idéologiques l'ont attiré en le sens des quatre domaines suivants: Le premier domaine concerne l'observation clinique rigoureuse et l'enseignement auprès des lits de l'hôpital. Le second domaine est celui de la chimie dont le pionnier était iraquien et citoyen de Koufa. Il s'agit d'Abou Moussa Jaber Ibn Hayan (83-148 de l'Hégire/702­765 apr.J.C). C'est sur l'image de ce dernier que les légendes ont été dessinées et dont la terminologie et la nomenclature sont toujours utilisées dans toutes les langues. Le troisième domaine est celui de la botanique et de la science des vertus des plantes. C'est en ce sens que les Arabes ont ajouté à l'héritage (scientifique) de Dioscorides un vocabulaire riche (de botanique) qu'ils avaient déjà pris d'après l'Asie et l'Afrique. Le quatrième domaine est celui de l'amélioration et l'organisation des hôpitaux dont l'idée leur est arrivé en héritage (scientifique) d'après Bysance.

 

 

 


Alors, ces quatre domaines et, de plus, le mérite des Arabes qui consiste en leur conservation du patrimoine de l'antiquité, représentent les caractéristiques qui ont fait de la médecine arabe cette lumière éclatante qui a éclairé le monde pendant de plusieurs siècles. C'est à ce propos que nous allons mentionner brièvement dans les lignes suivantes quatre savants d'entre ceux qui ont participé à cette période de la Renaissance:

Il naquit à Al-Ry (ou Al-Raï) tout près de Téhéran. De nombreux historiens de la médecine le considèrent comme le plus grand et le plus original (ou curieux) des médecins.

Il a joué du luth à ses premières années et il a mené une vie de disciple, en exerçant le métier de la divination (ou science augurale). Puis, après de nombreuses tournées dans de différents pays, il est revenu à Baghdad en réponse à l'appel du calife Al-Mansour pour gérer les affaires du nouvel hôpital. Il a composé deux cents livres ou plus en la philosophie, la jurisprudence (musulmane...) les mathématiques, l'astronomie et la médecine. Il fut raconté qu'en la fin de sa vie, ses deux yeux furent atteints de la maladie de l'eau blanche. Alors, à sa question en matière de la dissection des yeux posée au chirurgien qui voulait le guérir par une opération (chirurgicale), ce dernier donna une réponse erronée. C'est pourquoi Al-Razi a répugné à se faire opérer en disant: «J'avais certes vu de si nombreuses choses de ce monde d'ici-bas que j'en ai eu assez» Il est mort en 903 ou 923 apr. J.C,

en recouvrant la vue et en vivant comme pauvre.

 

1 - Abou Bakr Mohammed Ibn Zakariya Al-Razi:

Al-Razi a certainement excellé en ses grands dons cliniques. Par ailleurs, le plus intéressant de ses ouvrages est «Al-Hawi» (continens) qui est une encyclopédie en 24 parties, contenant tout ce qui a été dit en la médecine pendant et avant son temps. Cet ouvrage a été traduit en latin par le Juif Faraj Ibn Salem à l'ordre de Charles Anjou, le roi de Naples et de Sicile. Cet ouvrage considérable a été si strictement conservé en raison de sa

 



[1] Une Tradition réalisée par les deux Cheïkhs (Al-Boukhari et Mouslem), l'imam Ahmed, Al-Termedi et Ibn Hebban.

[2] Examen ou consulation médicale en général. (le traducteur).

[3] Au sens de spirituel. (le traducteur).

[4] En arabe: al-kozaz. (le traducteur).

[5] Ou domaine de la gynécologie. (le traducteur).

[6] Célèbre historien et moraliste grec (50-125). (le traducteur).

[7] Célèbre orateur athénien et homme d'Etat (mort en 429 av.JC.). (le traducteur).

[8] Signifiant en français: «la physiognomonie». (le traducteur).

[9] C'est-à-dire en français: «Contes des philosophes et des sages». (le traducteur).

[10] Il s'agit de l'ancien nom de Constantinople, capitale de l'empire romain à l'Orient 395-1204. (le traducteur).

[11] Signifiant en français: «les essences (sources) des informations sur les rangs (classes) des médecins». (le traducteur).

[12] Mohammed Abdoul-Helim Al-Aqabi: «l'Histoire de la médecine chez les Arabes», Association égyptienne de l'histoire des sciences 1961, No3, page 5.

[13] La doctrine du fameux hérésiarque Nestorius, né en Syrie en 428 et mort dans les déserts de Libye en 489. Sa doctrine distinguait deux personnes en Jésus Christ. (le traducteur).

[14] C'est-à-dire un syriaque orthodoxe. (le traducteur).

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